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11 février 2015 3 11 /02 /février /2015 15:55

 

Conseil : Rechercher « vignerons homicides » en cliquant sur « Rechercher » du Menu et sur « hérésie notoire » (du CESHE)

 

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Nos considérations sur l’âme humaine

 

Si saint Irénée, évêque de Lyon, ayant vécu au deuxième siècle et témoigné de sa foi au prix de sa vie, par son magistral traité « Contre les hérésies », nous a égarés, alors il convient de soutenir avec lui qu’il ne restera plus qu’ « une inéluctable poursuite de mondes sans fin et de dieux sans nombre (1). » Nous ne pouvons pas éviter de penser à cette parole de Macbeth portant le même nom que la pièce de Shakespeare :

 

« La vie n’est qu’un fantôme errant, un pauvre comédien qui se pavane et s’agite durant son heure sur la scène et qu’ensuite on entend plus ; c’est une histoire dite par un idiot, pleine de fracas et de furie, et qui ne signifie rien. »

 

Nous ajouterons qu’une telle pensée rend fausse la foi catholique transmise par l’Église traditionnelle depuis les apôtres, et ce sans jamais admettre en son sein la moindre contradiction (2).

 

 S’il en est bien ce qu’affirme le personnage de Shakespeare, alors plus rien n’a de sens et tout est permis, rejoignant ainsi la maxime de Dostoïevski. Or cela ne peut être, car contre un fait, – un certain ordre demeure toujours nécessaire et par conséquent un fait patent, – l’affirmation de Macbeth ne tient pas (3). Dieu, notre Père céleste, dirige et non le diable ou Satan (4).

 

S. Irénée, « Contre les hérésies », Livre V, 24, 2, écrit : «  En effet, lorsqu’il se fut séparé de Dieu, l’homme en vint à un tel degré de sauvagerie, qu’il considéra comme ennemis jusqu’à ceux de sa parenté et qu’il se précipita sans la moindre crainte dans toute espèce de désordre, de meurtre et de cupidité. Aussi Dieu leur imposa-t-il, la crainte des hommes, – car ils ne connaissaient plus celle de Dieu, – afin que soumis à cette autorité et éduqués par ses lois, ils parviennent à une certaine justice et usent de modération les uns envers les autres, craignant le glaive placé ostensiblement devant leurs yeux, selon ce que dit l’Apôtre (5) : « Car ce n’est pas pour rien que l’autorité porte le glaive : elle est en effet, ministre de Dieu pour exercer la colère et tirer vengeance de celui qui fait le mal. » « et c’est pourquoi, poursuit saint Irénée, les magistrats eux-mêmes, qui ont les lois pour vêtement de justice, ne seront pas interrogés pour ce qu’ils auront fait de juste et de conforme aux lois ; en revanche, pour tout ce qu’ils auront accompli au détriment de la justice, en agissant de façon inique, illégale et tyrannique, ils périront : car le juste jugement de Dieu atteint pareillement tous les hommes et ne connaît nulle défaillance. C’est donc pour le profit des païens qu’une autorité terrestre a été établie par Dieu, – et non par le diable, qui non seulement n’est jamais en repos, mais ne saurait accepter que même les païens vivent en paix, – afin que craignant cette autorité, les hommes ne s’entredévorent pas à la manière des poissons, mais refrènent par l’établissement de lois la grande injustice des païens. Et en cela “ les magistrats sont les ministres de Dieu (6) ” ».

 

Nul ne parviendra à notre ultime conclusion sur l’unité de la véritable Église de Jésus-Christ sur une seule référence (7) sans consulter attentivement toutes celles que nous avons données. On n’obtient rien sans effort. Ce serait en effet une imbécillité de contredire ce lieu commun (8) ou une fainéantise intellectuelle crasse. En cette vie, il faut savoir ce que nous sommes réellement et ce que nous voulons et où nous allons.

 

La grande question de la Vérité ne se pose pas pour beaucoup (9) alors qu’elle devrait se poser à tout homme qui possède une âme ou un esprit créé par Dieu et qui connaît la réalité en son essence ou sa nature immatériellement et universellement, c’est-à-dire intellectuellement. L’âme humaine subsiste par nature, et c’est la raison pour laquelle l’âme des bêtes est détruite avec le corps (10). « Si donc, dit saint Thomas d’Aquin, dans sa Somme théologique, à la question 75 de sa Première partie : « L’âme est-elle une réalité subsistante ? », le principe intellectuel possédait en lui une nature corporelle quelconque, il ne pourrait connaître tous les corps… De même un liquide prend la coloration du verre où il est versé (11), en rappelant que l’âme des bêtes n’est pas subsistante par nature (« non sunt subsistentes »), précise que leur âme est détruite avec leur corps (« corruptis corporibus »).    

 

F I N

 

 

1) Cf. Livre II, 1, 4 ;

2) Cf. « Contre les hérésies », Livre III, 3, 2 et 4, 1 ;

3) Cf. « Contre les hérésies », Livre V, 24, 2 ;

4) Cf. S. Luc, 4 : 5-8 ; S. Matthieu, 4 : 1-10 ; Psaumes (Vulgate), 90 : 12 ; « Contre les hérésies », Livre III, 16, 3 : Témoignages de S. Marc et de S. Luc, avec celui de David, le prophète royal et l’auteur des Psaumes, cité par Jésus, à qui notre Père céleste a donné le trône de David et dont il est aussi le Fils ; S. Luc, 24 : 44 ; IIe Épître à Timothée, 3 : 16 ;

5) Romains, 13 : 6 ;

6) Id. ;

7) Cf. le Catéchisme du Saint Concile de Trente, Du Symbole des Apôtres, V, Caractères propres de l’Église – Note 1 : Saint Irénée, Livre III, « Contre les hérésies », et son Épître 57 ;

8) Cf. L’Écclésiaste, 1 : 5 ; 

9) Cf. S. Luc, 13 : 24 ; S. Matthieu, 7 : 13-14 ; Saint Thomas d’Aquin, Somme théologique, Ire Partie, art. 2,

10) Saint Thomas d’Aquin, Somme Théologique, Ire Partie du Traité de l’Âme Humaine, art. 2 et 6 ; saint Irénée, « Contre les hérésie, Livre II, 19, 6.

 

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Les insensés :

 

Psaumes (Vulgate), XIII, 1 et LII, 2 :

« L’insensé a dit dans son cœur :

Il n’y a point de Dieu. »

 

L’Ecclésiaste, I, 15 :

« Les pervers difficilement se corrigent,

et des insensés infini est le nombre. »

 

En effet, les insensés ne parlent jamais de Dieu, le seul Juge,

Celui-qui-est, la Vérité même, le Tout-Puissant, le souverain

Bien, et le Principe et la Fin de toutes choses. Dans leurs

épreuves physiques et morales, ils disent : « il nous tarde

de retrouver au ciel telle ou telle personne qui nous est

chère ». Quelle certitude peuvent-ils en avoir ?

Dieu seul n’en n’est-il pas juge ?

 

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REVU ET CORRIGÉ POUR LA PLUS GRANDE GLOIRE DE DIEU

ET LE SALUT DES ÂMES

(NOUS SOMMES TOUS CONCERNÉS)

 

Galates, 1 : 7-8 :

 

« Il y a des gens qui vous troublent et qui veulent pervertir l’Évangile du Christ. Mais si nous-mêmes, ou si un ange du ciel, vous annonçait un Évangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu'il soit anathème [excommunié]. »

 

Hors de la vraie foi, celui qui est excommunié, n’est manifestement pas qualifié pour dire quoi que ce soit sensé en ce qui concerne la pénétration des mystères divins. Qu’il se taise donc et prenne d’abord conscience de sa propre hérésie, qu’il se convertisse et fasse pénitence, et mette sa vie en ordre avec son épouse et sa progéniture ! Il n’y pas d’autre moyen de salut. 

 

Quant aux défaillances ou aux fautes morales qui ne relèvent pas de la foi, il convient évidemment de demander à Dieu de nous pardonner et de nous secourir, et nous remettre en chemin en suivant les judicieux conseils de S. Alphonse de Liguori sur la Volonté de Dieu.

 

Choisissons : ou un seul Dieu, Principe et Fin de toutes choses, ou l’absurde. Signalons qu’au IIe siècle Saint Irénée, évêque de Lyon et martyr (martyr ou témoin : du grec martus, et choix, hérésie : airesiς), a magistralement réfuté au IIe siècle dans son traité « Contre les hérésies » qui rejoint notre temps.

Gérard Jean-Marie Tronche (thomiste), habitant la ville de Grenoble.

 

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S. Irénée de Lyon, « Contre les hérésies », Exégèse d’un presbytre :

les dépouilles des Égyptiens, IV, 30, 1 :

 

Car nous avons tous derrière nous un avoir, grand ou petit, que nous avons acquis « par le Mammon de l'iniquité (S. Luc, XVI, 9) ».

 

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En exergue :

 

Saint Irénée, « Contre les hérésies »,

Livre II, Émissions de l’Intellect et la Vérité,

le mouvement de la pensée, 13, 1 et 2.

 

Considérations et implications sur l’âme humaine

 

La Sainte Bible selon la Vulgate

traduite en français

à partir de 

la Vulgate latine de saint Jérôme

 

Psaume L, 15 (le « miserere » de David,

le prophète royal et « le plus beau

de tous les actes

de contrition » [Mgr Gerbet]) :

 

« Aux pécheurs (dit David à Dieu) j’enseignerai vos voies

(les voies de notre Père céleste), auxquelles se

rendront les égarés (cf. XXXI, 5 ; II Samuel,

chapitres XI et XII). »

 

S. Irénée, « Contre les hérésies », IV, 27, 1 (Exégèse d’un presbytre :

les fautes des anciens, David et Salomon.

 

« La Volonté de Dieu est que vous soyez des saints » :

I Thessaloniciens, IV, 3 ;

« Il ne veut pas qu’aucun périsse, mais que tous

viennent à la pénitence » :

II S. Pierre, III, 9.

 

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Le « Grand Moyen de la Prière »

 

Saint Alphonse de Liguori (1696 – 1787)

Fondateur des Rédemptoristes et Confesseur et Docteur de l’Église

Traduction du R. P. Lupi, permis d’imprimer : Lyon, 1er janvier 1945

 

Et le Sauveur l’avait dit maintes fois avant eux : « Il faut toujours prier sans se lasser jamais » (S. Luc, XVIII, 1). « Veillez et priez sans cesse, afin que vous soyez trouvés dignes d’échapper à tous ces maux qui doivent arriver et vous tenir debout en présence du Fils de l’homme » (S. Luc, XXI, 36 ; Apocalypse, I, 13). Le même avis était déjà donné dans l’Ancien Testament : « Que rien ne t’empêche de prier toujours » : « Non impediaris orare semper » (Ecclésiastique, XVIII, 22 ; cf. Tobie, IV, 19-21). « Bénis Dieu en tout temps, demande qu’il dirige tes voies ». Aussi l’Apôtre inculquait à ses disciples de ne pas abandonner la prière : « Priez sans cesse » (I Thessaloniciens, V, 17). « Persévérez dans la prière, apportez-y de la vigilance » (Colossiens, IV, 2). « Je veux donc que les hommes prient en tout lieu » (I Timothée, II, 8).

Le Seigneur est tout disposé à nous donner la persévérance et la vie éternelle, mais dit saint Nil, il n’entend l’octroyer sinon à qui la sollicite de lui avec persévérance. De nombreux pécheurs avec l’aide de la grâce réussissent à revenir à Dieu et à recevoir le pardon ; mais ensuite, parce qu’ils cessent de demander la persévérance, ils retombent et perdent tout.

34°) Il ne suffit pas, dit saint Bellarmin, d’implorer la grâce de la persévérance une fois ou peu de fois. Nous devons la réclamer toujours, chaque jour, jusqu’à la mort, si nous voulons l’obtenir. « Chaque jour la demander pour l’obtenir chaque jour ». Qui la demande pour un jour, l’obtiendra pour ce jour-là, mais s’il ne la demande pas pour le lendemain, le lendemain, il tombera. C’est ce que le Sauveur nous a donné à entendre dans la parabole  de cet ami qui ne consentit à donner les pains à qui les lui demandait, sinon de nombreuses et importunes instances : « Quand même il ne se lèverait pas pour lui donner parce qu’il est son ami, il se lèvera à cause de son importunité, et lui donnera autant de pains qu’il en a besoin » (S. Luc, XI, 8). Or, si un tel ami, remarque saint Augustin, seulement pour se libérer de l’importunité de celui-ci, lui donnerait, bien qu’à contre cœur, les pains réclamés, combien plus un Dieu, bonté infinie, animé d’un si ardent désir de nous communiquer ses biens, nous donnera-t-il ses grâces, quand nous les réclamerons. D’autant plus que lui-même nous exhorte à les solliciter et qu’il est mécontent si nous ne les demandons pas.

 

Notons bien que cet extrait du « Grand Moyen de la prière » de l’opuscule de saint Alphonse de Liguori est le résumé pleinement achevé (entéléchie, du grec entelekia), ne peut être écrit que grâce à la venue du l’Esprit Saint pour éclairer les cœurs de ses fidèles, - extrait du reste confirmé par les prières et les invocations à l’Esprit Saint. C’est aussi l’accomplissement du don d’Intelligence dont l’auteur était manifestement favorisé et que l’Église honore comme Confesseur et Docteur.

 

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«  De rien, rien ne se fait : Ex nihilo nihil fieri » :

[ Ire Partie de la Somme Théologique de saint Thomas

d’Aquin, qu. 45, art. 2 (« car la puissance de Dieu ne s’étend pas

à ce qui offense les premiers principes.»)]

 

Dieu, l’Éternel, comprend trois Personnes : le Père, le Fils et le

Saint-Esprit qui en est le Lien éternel, et nul ne connaît le Père

si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils voudra les révéler (cf. S.

Matthieu, 11 : 27 ; S. Luc, 10 : 22 ; S. Jean, I4 : 15-20 ;

Psaume XC, 14 ; S. Irénée, "Contre

les hérésies", L. III, 23, 7).

 

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N O S   T E X T E S   À   C O N S U L T E R

 

 

S. Irénée de Lyon, « Contre les hérésies, Livre III, 16, 3 :

 

Témoignage de Marc et de Luc

 

C'est pourquoi Marc dit aussi : « Commencement de l'Évangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu, selon ce qui est écrit dans les prophètes (f) ... » Il ne connaît donc qu'un seul et même Fils de Dieu, Jésus-Christ, qui fut annoncé à l'avance par les prophètes : c'est lui l'Emmanuel (g), « fruit du sein (h) » de David, le « Messager du grand dessein (i) » du Père.

 

C'est aussi Celui en la personne de qui Dieu a fait se lever « sur la maison de David (j) » un « Soleil levant (k) » juste (l), « a dressé » pour elle « une Corne de salut (m) » et, comme le dit David en expliquant les motifs de sa naissance, « a suscité un Témoignage en Jacob et établi une Loi en Israël, afin que le connaisse la génération ultérieure, c'est-à-dire les fils qui naîtront, qu'eux-mêmes se lèvent et le racontent à leurs fils, et qu'ainsi ils placent en Dieu leur espérance et recherchent ses préceptes (n) ». De même, lorsque l'ange annonce la bonne nouvelle à Marie, il lui dit : « Il sera grand et il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père (o). » L'ange proclame par là que le même, qui est Fils du Très-Haut, est aussi fils de David. D'ailleurs David lui-même, connaissant par l'Esprit l'«économie» de sa venue, par laquelle il règne souverainement sur tous les vivants et les morts (p), proclame qu'il est Seigneur et qu'il siège à la droite du Père Très-Haut (q).

 

f) S. Marc, 1 : 1-2 ;

g) Cf. Isaïe, 7 : 14 ;

h) Psaumes, 131 : 11 ;

i) Cf. Isaïe, 9 : 5 ;

j) S. Luc, 1 : 69 ; cf. Isaïe, 7 : 13 ;

k) S. Luc, 1 : 78 ; cf. Zacharie, 3 : 8 ; 6 : 12 ;

l) Cf. Jérémie, 23 : 5 ;

m) S. Luc, 1 : 69 ; cf. Psaumes, 17 : 3 ; 131 : 17 ;

n) Psaumes, 77 : 5-7 ;

o) S. Luc, 1 : 32 ;

p) Cf. Romains, 14 : 9 ;

q) Cf. Psaumes, 109 : 1.

 

Livre II, 13, 1 et 2 :

 

2.   LE FAIT DES ÉMISSIONS

 

Émission de l'Intellect et de la Vérité

 

13,1. Montrons maintenant que la première de leurs émissions est irrecevable. De l'Abîme et de sa Pensée ont été émis, disent-ils, l'Intellect et la Vérité. Cela apparaît comme contradictoire. L'intellect est en effet l'élément directeur et comme le principe et la source de toute l'activité intellectuelle ; quant à la pensée, elle est un mouvement particulier procédant de cet intellect et relatif à un objet déterminé. Par conséquent, il est impossible que de l'Abîme et de la Pensée ait été émis l'Intellect. Il serait plus conforme à la vraisemblance de dire que du Pro-Père et de l'Intellect a été émise une fille, qui est la Pensée : car ce n'est pas la pensée qui est la mère de l'intellect, comme ils le prétendent, mais l'intellect qui est le père de la pensée.

 

Comment, d'autre part, l'Intellect aurait-il pu être émis par le Pro-Père ? Car l'intellect détient la direction du processus caché et invisible d'où émanent la réflexion, la pensée, la considération et les autres choses de ce genre, qui ne sont pas autre chose que l'intellect, mais sont, comme nous venons de le dire, des mouvements particuliers de celui-ci relatifs à un objet déterminé et immanents à cet intellect même ; ces mouvements reçoivent diverses appellations selon qu'ils perdurent et s'intensifient, mais nullement selon qu'ils se transformeraient en autre chose; ils aboutissent au discours intérieur et sont produits au dehors dans la parole, tandis que l'intellect reste au dedans, créant et gouvernant en toute indépendance, de la manière qu'il veut, les mouvements dont nous venons de parler. 13, 2. En effet, le premier mouvement de l'intellect relatif à un objet déterminé s'appelle «pensée». Lorsque celle-ci perdure, s'intensifie et s'empare de l'âme tout entière, elle s'appelle «considération». Cette considération à son tour, lorsqu'elle s'attarde sur le même objet et se trouve pour ainsi dire mise à l'épreuve, prend le nom de « réflexion ». Cette réflexion, en s'amplifiant, devient «délibération». Lorsque cette délibération grandit et s'amplifie encore, elle prend le nom de « discours intérieur ». Ce dernier s'appelle aussi à bon droit « verbe immanent », et c'est de lui que jaillit au-dehors le « verbe proféré ». Mais tous les mouvements que nous venons de dire ne sont qu'une seule et même chose; ils tirent leur principe de l'intellect et reçoivent diverses appellations selon qu'ils vont en s'intensifiant. Le corps humain lui aussi est tantôt corps juvénile, tantôt corps adulte, tantôt corps sénile ; il reçoit ces appellations selon qu'il se développe et perdure, non selon qu'il se changerait en une autre substance ou disparaîtrait. Il en va de même ici : pense-t-on à une chose, on la considère ; la considère-t-on, on réfléchit sur elle ; réfléchit-on sur elle, on délibère à son sujet ; délibère-t-on à son sujet, on tient tout un discours intérieur; enfin, ce discours intérieur, on l'exprime dans le langage. Et tous ces mouvements, comme nous l'avons dit, c'est l'intellect qui les gouverne : il demeure invisible et, par les mouvements susdits, comme par un rayon, il émet de lui-même la parole, mais lui-même n'est pas émis par quelque chose d'autre.

 

Livre II, 1, 4 :

 

Réfutation de la thèse valentinienne relative à un plérôme supérieur au Dieu créateur

 

1. Monde prétendument extérieur au Plérôme ou au premier Dieu

 

1, 4. Cela vaut également contre les sectateurs de Marcion : les deux Dieux de celui-ci seront contenus et délimités, eux aussi, par l'immense intervalle qui les sépare l'un de l'autre. On est, de la sorte, contraint de poser de toute part une multitude de Dieux séparés les uns des autres par une immense distance, les uns commençant là où finissent les autres. Et le motif sur lequel les hérétiques s'appuient pour enseigner qu'il existe un Plérôme ou un Dieu au-dessus du Créateur du ciel et de la terre, ce même motif, chacun pourra l'invoquer pour affirmer qu'il existe, au-dessus du Plérôme, un autre Plérôme, puis, au-dessus de ce dernier, un autre encore, et, au-dessus de l'Abîme, un autre Abîme, et qu'il en va de même sur les côtés. Et ainsi, la pensée errant indéfiniment, toujours il faudra imaginer d'autres Plérômes, d'autres Abîmes, et ne jamais s'arrêter, puisque toujours on cherchera d'autres termes au delà des précédents. On ne saura même plus si notre monde est en bas ou s'il est en haut, ni si les réalités qu'ils situent en haut sont en haut ou en bas : plus rien de stable ou de solide ne retiendra notre esprit, ce sera l'inéluctable poursuite de mondes sans fin et de Dieux sans nombre.

 

Livre III, 3, 2 :

 

La Tradition apostolique de l’Église

 

3, 2. Mais comme il serait trop long, dans un ouvrage tel que celui-ci, d'énumérer les successions de toutes les Églises, nous prendrons seulement l'une d'entre elles, l'Église très grande, très ancienne et connue de tous, que les deux très glorieux apôtres Pierre et Paul fondèrent et établirent à Rome; en montrant que la Tradition qu'elle tient des apôtres et la foi qu'elle annonce aux hommes (a) sont parvenues jusqu'à nous par des successions d'évêques, nous confondrons tous ceux qui, de quelque manière que ce soit, ou par infatuation, ou par vaine gloire, ou par aveuglement et erreur doctrinale, constituent des groupements illégitimes : car avec cette Église, en raison de son origine plus excellente, doit nécessairement s'accorder toute Église, c'est-à-dire les fidèles de partout, — elle en qui toujours, au bénéfice de ces gens de partout, a été conservée la Tradition qui vient des apôtres.

 

a) Cf. Romains, 1 : 8.

 

Livre III, 4, 1 :

 

La Tradition apostolique de l’Église

 

4, 1. Telle étant la force de ces preuves, il ne faut donc plus chercher auprès d'autres la vérité qu'il est facile de recevoir de l'Église , car les apôtres, comme en un riche cellier, ont amassé en elle, de la façon la plus plénière, tout ce qui a trait à la vérité, afin que quiconque le désire y puise le breuvage de la vie (a). C'est elle, en effet, qui est la voie d'accès à la vie ; « tous » les autres « sont des voleurs et des brigands (b) ». C'est pourquoi il faut les rejeter (c), mais aimer par contre avec un zèle extrême ce qui est de l'Église  et saisir la Tradition de la vérité. Eh quoi ! S'il s'élevait une controverse sur quelque question de minime importance, ne faudrait-il pas recourir aux Églises les plus anciennes, celles où les apôtres ont vécu, pour recevoir d'elles sur la question en cause la doctrine exacte ? Et à supposer même que les apôtres ne nous eussent pas laissé d'Écritures, ne faudrait-il pas alors suivre l'ordre de la Tradition qu'ils ont transmise à ceux à qui ils confiaient ces Églises ?

 

a) Cf. Apocalypse, 22 : 17. - b) S. Jean, 10 : 8 ; 1 : 10. - c) Cf. Tite, 3 : 10.

 

St Irénée, « Contre les hérésies », Livre III, Conclusion, MALHEUR DE CEUX QUI REJETTENT LA PRÉDICATION DE L’ÉGLISE (24-25)

 

Inanité d’un Dieu qui n’exercerait pas sa Providence sur le monde (24, 2 – 25, 1)

 

24, 2. Et c'est bien pourquoi ils fabriquent des Dieux multiples. Ils donnent sans cesse comme excuse qu'ils cherchent, — ils sont aveugles, en effet ! — mais ils ne peuvent jamais trouver, et pour cause, car ils blasphèment leur Créateur, c'est-à-dire le vrai Dieu, Celui qui donne de pouvoir trouver : ils s'imaginent avoir trouvé au-dessus de lui un autre Dieu, ou un autre Plérôme, ou une autre « économie » ! C'est pourquoi la lumière qui vient de Dieu ne luit pas pour eux, car ils ont déshonoré et méprisé Dieu, le tenant pour minime parce que, dans son amour et sa surabondante bonté, il est venu en la connaissance des hommes, — connaissance qui n'est d'ailleurs pas selon sa grandeur ni selon sa substance, car personne ne l'a mesuré ni palpé, mais connaissance nous permettant de savoir que Celui qui nous a faits et modelés, qui a insufflé en nous un souffle de vie et qui nous nourrit par la création, ayant tout affermi par son Verbe et tout coordonné par sa Sagesse, Celui-là est le seul vrai Dieu. Ils ont donc imaginé, au-dessus de ce Dieu, un Dieu qui n'est pas, pour paraître avoir trouvé un grand Dieu que personne ne peut connaître, qui ne communique pas avec le genre humain et n'administre pas les affaires terrestres : c'est à coup sûr le Dieu d'Épicure qu'ils ont ainsi trouvé, un Dieu qui ne sert à rien, ni pour lui-même, ni pour les autres, bref un Dieu sans Providence.

 

Inanité d’un Dieu qui serait bon sans être en même temps juste (25, 2-7)

 

25, 2. Par ailleurs, afin d'ôter au Père le pouvoir de reprendre et de juger — car ils estiment que cela est indigne de Dieu et ils croient avoir trouvé un Dieu exempt de colère et bon,— ils distinguent un Dieu qui juge et un autre qui sauve, sans s'apercevoir qu'ils enlèvent ainsi toute intelligence et toute justice à l'un comme à l'autre. En effet, s'il est justicier, mais sans être en même temps bon pour pardonner à ceux à qui il le doit et ne reprendre que ceux qui le méritent, il apparaîtra comme un juge sans justice ni sagesse; à l'inverse, s'il n'est que bon sans être aussi l'examinateur de ceux qu'il veut faire bénéficier de sa bonté, il sera en dehors de la justice comme de la bonté, et cette bonté même apparaîtra comme impuissante en ne sauvant pas tous les hommes, si elle s'exerce sans un jugement.

 

25, 3. Par conséquent Marcion, qui divise Dieu en deux et distingue un Dieu bon d'un Dieu justicier, supprime Dieu de part et d'autre. Si en effet le Dieu justicier n'est pas également bon, il n'est pas Dieu, car il n'y a pas de Dieu sans bonté ; à l'inverse, si le Dieu bon n'est pas également justicier, il subira le même sort que le premier et se verra soustraire la qualité de Dieu.

 

D'ailleurs, comment peuvent-ils déclarer sage le Père de toutes choses, s'ils ne lui attribuent pas aussi le pouvoir de juger ? Car, s'il est sage, il est aussi examinateur; or un examinateur ne se conçoit pas sans le pouvoir de juger, et ce pouvoir requiert la justice pour que l'examen se fasse d'une manière juste; ainsi la justice appelle le jugement, et le jugement à son tour, lorsqu'il est fait avec justice, fait remonter à la sagesse. Si donc le Père de toutes choses l'emporte en sagesse sur toute sagesse humaine et angélique, c'est précisément parce qu'il est le Seigneur, le juste Juge et le Maître de tous. Mais il est également miséricordieux, bon et patient, et il sauve ceux qu'il convient. De la sorte, ni la bonté ne lui manque du fait de la justice, ni la sagesse n'est diminuée pour autant, car il sauve ceux qu'il doit sauver et juge ceux qui méritent d'être jugés ; et cette justice n'apparaît pas cruelle, précédée et prévenue qu'elle est par la bonté.

 

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J U S T I C E  OU  A N A R C H I E  U N I V E R S E L L E ?

 

L’enfer serait-il le fruit de notre imagination pour nous assurer des joies éternelles ? Tous les hommes seront alors sur un pied d’égalité et exempts de toute sanction pénale. C’est proprement insensé ! Plus personne ne juge. Tout le monde sera libre de faire n’importe quoi (cf. http://jesusmarie.free.fr/alphonse_les_verites_de_la_foi.pdf).

 

Épître de S. Paul aux Éphésiens, IV, 25 : C’est pourquoi, renonçant au mensonge, parlez selon la vérité, chacun dans ses rapports avec son prochain, car nous sommes membres les uns des autres.

 

S. Luc, X, 60 :

 

Mais Jésus lui dit : « Laisse les morts ensevelir leurs morts ; pour toi, va annoncer le royaume de Dieu. »

 

Id. verset 16 :

 

« Celui qui vous écoute, m’écoute, et celui qui vous méprise ; or celui qui me méprise, méprise Celui qui m’a envoyé [son Père céleste]. »

 

S. Jean, III, 3, 5 [il s’agit bien là de la régénération par le baptême] :

 

Jésus lui répondit et lui dit : « En vérité, en vérité, je te le dis, si quelqu’un ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. » … Jésus répondit : « En vérité, en vérité, si quelqu’un ne renaît de l’eau et de l’Esprit Saint, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. »

 

Ces citations prouvent incontestablement que celui qui rejette la foi de son baptême ou qui en renie les promesses est passible de damnation.

 

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S. Irénée, « Contre les hérésies », Conclusion : un seul et même Dieu, Livre IV, 7, 4

 

7, 4. Et voilà pourquoi les Juifs se sont égarés loin de Dieu : ils n'ont pas reçu son Verbe et ils se sont imaginés qu'ils pourraient connaître Dieu par le Père lui-même, sans le Verbe, c'est-à-dire sans le Fils. C'était méconnaître Celui qui, sous une forme humaine, s'était entretenu avec Abraham, et une autre fois avec Moïse, en lui disant : « J'ai vu l'affliction de mon peuple en Egypte, et je suis descendu pour les délivrer (a) » Cette activité, en effet, le Fils, qui n'est autre que le Verbe de Dieu, l'exerçait depuis le commencement. Car le Père n'avait pas besoin d'anges pour faire le monde et modeler l'homme en vue duquel fut fait le monde, et il n'était pas davantage dépourvu d'aide pour l'ordonnance des créatures et l'« économie » des affaires humaines, mais il possédait au contraire un ministère d'une richesse inexprimable, assisté qu'il est pour toutes choses par ceux qui sont tout à la fois sa Progéniture et ses Mains, à savoir le Fils et l'Esprit, le Verbe et la Sagesse, au service et sous la main desquels sont tous les anges. Ils sont donc vains ceux qui, à cause de la phrase « Nul ne connaît le Père si ce n'est le Fils (b) », introduisent un autre Père inconnaissable.

 

a) Exode, III, 7-8 ;

b) S. Matthieu, XI, 27 ; S. Luc, X, 22.

 

Id., « Contre les hérésies », IIIe partie, 1. Un seul Dieu, auteur de la vocation d’Israël et des Gentils, Parabole des vignerons homicides (cf. S. Matthieu, XXI, 33-43) :

 

Dieu, en effet, planta la vigne du genre humain par le modelage d'Adam et l'élection des patriarches. Puis il la confia à des vignerons par le don de la Loi mosaïque. Il l'entoura d'une clôture, c'est-à-dire circonscrivit la terre qu'ils auraient à cultiver. Il bâtit une tour, c'est-à-dire choisit Jérusalem. Il creusa un pressoir, c'est-à-dire prépara un réceptacle pour l'Esprit prophétique. Et c'est ainsi qu'il leur envoya des prophètes avant l'exil de Babylone, puis, après l'exil, d'autres encore, en plus grand nombre que les premiers, pour réclamer les fruits et pour leur dire : « Voici ce que dit le Seigneur : Redressez vos voies et vos habitudes de vie (a) » ; « jugez avec justice, pratiquez la pitié et la miséricorde chacun envers son frère; n'opprimez pas la veuve et l'orphelin, l'étranger et le pauvre, et que personne d'entre vous ne conserve dans son cœur le souvenir de la méchanceté de son frère (b) » ; « n'aimez pas faire de faux serments (c) » ; « lavez-vous, purifiez-vous, ôtez la malice de vos cœurs de devant mes yeux ; cessez vos méchancetés, apprenez à bien faire ; recherchez la justice, sauvez celui qui souffre l'injustice, faites droit à l'orphelin et défendez la veuve : venez alors et disputons ensemble, dit le Seigneur (d) » ; et encore : « Détourne ta langue du mal et tes lèvres des paroles perfides ; évite le mal et fais le bien ; cherche la paix et poursuis-la (e). » Voilà par quelles prédications les prophètes réclamaient le fruit de la justice (f). Mais, comme ceux-là demeuraient incrédules, il leur envoya finalement son Fils, notre Seigneur Jésus-Christ, que ces mauvais vignerons tuèrent et jetèrent hors de la vigne. Aussi Dieu a-t-il confié celle-ci — non plus circonscrite, mais étendue au monde entier —à d'autres vignerons qui lui en remettent les fruits en leur temps. La tour de l'élection se dresse partout dans son éclat, car partout resplendit l'Église ; partout aussi est creusé le pressoir, car partout sont ceux qui reçoivent l'Esprit de Dieu. Car, parce que ceux-là ont repoussé le Fils de Dieu et l'ont jeté hors de la vigne après l'avoir tué, Dieu les a justement réprouvés, et c'est aux gentils, qui se trouvaient hors de la vigne, qu'il a confié le soin de faire fructifier sa terre. Comme le dit le prophète Jérémie : « Le Seigneur a réprouvé et rejeté la nation qui fait cela : car les fils de Juda ont fait le mal devant moi, dit le Seigneur (g). » De même Ézéchiel : «J'ai établi sur vous des sentinelles ; écoutez la voix de la trompette. Et ils ont dit : Nous n'écouterons pas. C'est pourquoi les gentils ont entendu, ainsi que ceux qui paissent les troupeaux parmi ceux-ci (h). » C'est donc un seul et même Dieu Père qui a planté la vigne, fait sortir le peuple, envoyé les prophètes, envoyé son Fils et confié sa vigne à d'autres vignerons qui lui en remettent les fruits en leur temps.

 

a) Jérémie, 7, 3 

b) Zacharie, 7, 7, 9-10 ;

c) Zacharie, 8, 17 ;

d) Isaïe, 1, 16-18 ;

e) Psaumes, 33, 14-15 ;

f) Cf. Amos, 6, 12 ; S. Paul aux Philipiens, 1, 11 ; S. Jacques, 3, 18 ; 

g) Jérémie, 7, 29-30 ;

h) Jérémie, 6, 17-18 ; Ézéchiel, 3, 17.

 

Livre V, 27, 1 :

 

Le juste jugement de Dieu contre Satan et tous ceux qui participent à son apostasie.

 

27, 1. Car, si le Père ne juge pas, c'est qu'il n'a nul souci de nos actes, ou qu'il approuve tout ce que nous faisons. Du même coup, s'il ne juge pas, tous les hommes seront sur un pied d'égalité et se verront assigner un rang identique. Superflue est, dès lors, la venue du Christ. Celle-ci est même en contradiction avec l'absence d'un jugement de sa part. Car, précisément, « il est venu pour séparer l'homme de son père, la fille de sa mère, la bru de sa belle-mère » (1) ; pour, de deux hommes étendus sur le même lit, prendre l'un et laisser l'autre (2) et, de deux femmes occupées à moudre ensemble, prendre l'une et laisser l'autre; pour ordonner aux moissonneurs, à la fin des temps, de ramasser d'abord l'ivraie, de la lier en bottes et de la brûler dans un feu inextinguible, puis d'amasser le froment dans le grenier (3) ; enfin pour appeler les agneaux au royaume préparé pour eux et envoyer les boucs au feu éternel préparé par le Père pour le diable et ses anges (4). Qu'est-ce donc à dire ? Que le Verbe est venu « pour la chute et le relèvement d'un grand nombre (5) » : pour la chute de ceux qui ne croient pas en lui et qu'il a menacés, au jour du jugement, d'une peine plus sévère que celle de Sodome et de Gomorrhe (6), et pour le relèvement de ceux qui croient et font la volonté de son Père qui est dans les cieux (7). Si donc la venue du Fils, tout en atteignant pareillement tous les hommes, est cependant propre à opérer un jugement et à séparer les croyants d'avec les incrédules, – car c'est de leur propre mouvement que les croyants font sa volonté, comme c'est aussi de leur propre mouvement que les incrédules ne reçoivent pas son enseignement, – il est clair que son Père aussi a créé pareillement tous les hommes possédant chacun sa propre capacité de décision et son libre arbitre, mais qu'il n'en veille et n'en pourvoit pas moins à toutes choses, « faisant lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et pleuvoir sur les justes et sur les injustes (8) ».

 

1) S. Matthieu, X, 35.

2) Cf. S. Luc, XVII, 34-35.

3) Cf. S. Matthieu, XIII, 30.

4) Cf. S. Matthieu, XXV, 33-34 et 41.

5) S. Luc, II, 34.

6) Cf. S. Luc, X, 12.

7) Cf. S. Matthieu, VII, 21.

8) S. Matthieu, V, 45.

 

Livre V, 29, 1 :

 

Le chiffre du nom de l’Antéchrist, annonce de la récapitulation en sa personne.

 

29, 1. Dans les livres précédents, nous avons donné les motifs pour lesquels Dieu a permis qu'il en fût ainsi, et nous avons montré que tous les événements de cette sorte se sont accomplis au bénéfice de l'homme qui est sauvé, faisant mûrir son libre arbitre en vue de l'immortalité et rendant l'homme plus apte à l'éternelle soumission à Dieu. Voilà pourquoi la création est dépensée au bénéfice de l'homme : car ce n'est pas l'homme qui a été fait pour elle, mais elle pour l'homme. Les païens eux-mêmes, qui n'ont pas levé les yeux vers le ciel, ni rendu grâces à leur Créateur, ni voulu voir la lumière de la vérité, mais, tels des rats, se sont enfoncés dans la profondeur de leur folie, ont été justement considérés par l'Ecriture comme une goutte d'eau suspendue à une cruche, comme un grain de poussière dans une balance, comme un pur néant (1) : ils sont utiles aux justes, autant que la tige est utile pour la croissance du blé, et la paille pour la combustion en vue du travail de l'or. Et c'est pourquoi, à la fin, lorsque l'Église sera enlevée d'un seul coup d'ici-bas, « il y aura, est-il dit, une tribulation telle qu'il n'y en a pas eu depuis le commencement et qu'il n'y en aura plus (2) ». Car ce sera le dernier combat des justes, où les vainqueurs seront couronnés de l'incorruptibilité.

 

  1. Cf. Isaïe, 40 : 15, 17 ;
  2. S. Matthieu, 24 : 21.

 

Livre V, 34, 1 :

 

Israël rétabli dans sa terre, afin d'y avoir part aux biens du Seigneur.

 

34, 1. Isaïe lui-même annonce clairement qu'une joie de cette sorte aura lieu à la résurrection des justes, lorsqu'il dit : « Les morts ressusciteront, ceux qui sont dans les tombeaux se lèveront et ceux qui sont dans la terre se  réjouiront, car la rosée qui vient de toi est pour eux une guérison (1) » Ézéchiel dit de même : « Voici que je vais ouvrir vos tombeaux, et je vous ferai sortir de vos tombeaux, et je vous introduirai dans la terre d'Israël. Et vous saurez que je suis le Seigneur, quand j’ouvrirai vos tombeaux, quand je ferai sortir des tombeaux mon peuple. Je mettrai mon Esprit en vous, et vous vivrez, et je vous établirai sur votre terre, et vous saurez que je suis le Seigneur. » Le même prophète dit encore (2) : «Voici ce que dit le Seigneur : Je rassemblerai Israël d'entre toutes les nations parmi lesquelles ils ont été dispersés, et je me sanctifierai en eux aux yeux des peuples des nations, et ils habiteront sur leur terre, que j'ai donnée à mon serviteur Jacob. Ils y habiteront en sécurité ; ils bâtiront des maisons et planteront des vignes ; ils habiteront en sécurité, quand j'exercerai un jugement sur tous ceux qui les auront méprisés, sur ceux de leurs alentours, et ils sauront que je suis le Seigneur, leur Dieu et le Dieu de leurs pères (3). » Or nous avons montré un peu plus haut que c'est l'Église qui est la postérité d'Abraham. Et c'est pourquoi, afin que nous sachions que tout cela se réalisera dans la Nouvelle Alliance, qui, de toutes les nations, rassemble ceux qui sont sauvés, suscitant ainsi à partir des pierres des fils à Abraham (4), Jérémie dit : « C'est pourquoi voici que des jours viennent, dit le Seigneur, où l'on ne dira plus : "Le Seigneur est vivant, lui qui a ramené les fils d'Israël de l'Égypte", mais : "Le Seigneur est vivant, lui qui a ramené les fils d'Israël du pays du septentrion et de toutes les contrées où ils avaient été chassés, et qui va les rétablir sur leur terre, celle qu’il avait donnée à leurs pères (5). »

 

1) Isaïe, 26 : 19 ; 

2) Ezéchiel, 37 : 12-14 ; 

3) Id., 28 : 25-26 ;

4) Cf. S. Matthieu, 3 : 9 ; S. Luc, 3 : 8 ;

5) Jérémie, 16 : 14-15 ; 23 : 7-8.

 

S. Irénée, « Contre les hérésies », Livre V, 34, 4.

Jérusalem glorieusement rebâtie

 

34, 4. Isaïe dit encore au sujet de Jérusalem et de Celui qui y régnera : « Voici ce que dit le Seigneur : Heureux celui qui a une postérité dans Sion et une parenté dans Jérusalem ! Voici qu'un Roi juste régnera, et les princes gouverneront avec droiture (a). » Et à propos des préparatifs de sa reconstruction il dit : « Voici que je te prépare pour pierres de l'escarboucle et pour fondements du saphir ; je ferai tes créneaux de jaspe, tes portes de cristal et ton enceinte de pierres précieuses ; tous tes fils seront enseignés par le Seigneur, tes enfants seront dans une grande paix, et tu seras édifiée dans la justice (b). » Le même prophète dit encore : « Voici que je crée Jérusalem pour l'allégresse, et mon peuple pour la joie. Je serai dans l'allégresse au sujet de Jérusalem, et dans la joie au sujet de mon peuple. On n'y entendra plus désormais le bruit des lamentations ni le bruit des clameurs ; il n'y aura plus là d'homme frappé d'une mort prématurée, ni de vieillard qui n'accomplisse pas son temps : car le jeune homme aura cent ans, et le pécheur qui mourra aura cent ans et sera maudit. Ils bâtiront des maisons et eux-mêmes les habiteront ; ils planteront des vignes et eux-mêmes en mangeront les fruits. Ils ne bâtiront pas pour que d'autres habitent ; ils ne planteront pas pour que d'autres mangent. Car les jours de mon peuple seront les jours de l’arbre de vie : ils useront les ouvrages de leurs mains (c). »

 

a) Isaïe, XXXII, 1 ; 

b) Isaïe, LIV, 11-14 ;

c) Isaïe, LXV, 18-22.

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LA FIN DES TEMPS

FERNAND CROMBETTE

« LA RÉVÉLATION DE LA RÉVÉLATION »

TOME II, RÉF. 2.43, PAGE 28.

 

Or, tout cela est annoncé dans l’Apocalypse de saint Jean qui dit notamment, et presque textuellement comme Moïse : « Je vis descendre du ciel un ange qui avait la clef de l’abîme et une grande chaîne à la main ; et il prit le dragon, l’ancien serpent, qui est le diable et Satan et l’enchaîna pour mille ans [Cette première incarcération doit avoir lieu vers l’an 6.000 du monde]. Et l’ayant jeté dans l’abîme, il le ferma et le scella sur lui, afin qu’il ne séduisit les nations jusqu’à ce que les mille ans, après quoi, il doit être délié pour un peu de temps. … et après que les mille ans seront accomplis, Satan sera délié et séduira les nations. … Mais Dieu fit descendre du ciel un feu qui les dévora ; et le diable qui les séduisit fut jeté dans l’océan de feu et de soufre où la bête et le faux prophète seront tourmentés jour et nuit dans les siècles des siècles. … Et celui qui ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l’étang de feu (cf. le chapitre XX de l’Apocalypse, les versets 1, 2, 3, 7, 9, 10 et le chapitre XXI, 19). »

 

Fernand Crombette, « Joseph, Maître du monde et Maître Ès-Sciences », réf. 2.37, pp. 73-74 :

 

Car la magie était la force suprême qui commandait aux choses, aux êtres et aux dieux. Fable ? Oui, mais avec un grand fond de vérité, celui-ci : le spirituel, d’une part, s’impose au matériel, d’autre part, connaît des relations entre les hommes et les purs esprits qui dépassent le physique. Lorsque Moïse et Aaron, commissionnés par Dieu, frappèrent l’Égypte des deux premières des dix plaies, il est dit expressément que les magiciens d’Égypte firent la même chose avec leurs enchantements (1). Cependant la troisième plaie excédait leur science, et ils dirent au Pharaon : « C’est le doigt de Dieu qui agit ici. » Cet aveu implique que leur pouvoir n’était pas d’origine divine mais démoniaque ou psychique ; mais il n’en était pas moins réel. Il est difficile de fixer une limite à la puissance de l’homme spirituel sur les choses. Jésus dit un jour à ses disciples (2) : « Je vous le dis en vérité ; si vous aviez de la foi et que vous n’hésitiez pas … vous diriez à cette montagne : Ôte-toi de là et jette-toi dans la mer, cela se ferait. Et quoi que ce soit que vous demandiez dans la prière avec foi, vous l’obtiendrez. » Évidemment, Dieu peut tout et Il peut tout accorder à la prière de l’homme ; mais il n’y a pas que la puissance divine qui agisse merveilleusement, car Jésus dit encore en parlant des derniers temps (3) : « Et si ces jours n’avaient été abrégés, nul homme ne serait sauvé : mais ces jours seront abrégés en faveur des élus. Alors si quelqu’un vous dit : Le Christ est ici, ou il est là, ne le croyez point, car il s’élèvera de faux christs et de faux prophètes qui feront de grands prodiges et des choses étonnantes jusqu’à séduire, s’il était possible, les élus mêmes. » C’est ce que confirme saint Paul (4) : « Alors se découvrira l’impie, que le Seigneur Jésus détruira par le souffle et qu’il perdra par l’éclat de sa présence, qui doit venir accompagné de la puissance de Satan avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges trompeurs [5]. » Et saint Jean précise (6) : « Et je vis s’élever de la terre une autre Bête, qui avait deux cornes semblables à celles de l’Agneau, mais elle parlait comme le Dragon … et elle fit de grands prodiges, jusqu’à faire descendre le feu du ciel devant les hommes, et elle séduisit ceux qui habitent sur la terre, disant de faire une image à la Bête et de faire parler cette image et tuer tous ceux qui n’adoreraient pas l’image de cette Bête. » Ainsi la magie a un pouvoir réel et étonnant, et quand elle prétend animer une statuette d’argile ou de cire, elle ne fait pas autre chose que ce que feront l’Antéchrist et ses suppôts.

 

1) Cf. L’Exode, les chapitres VII VIII ;

2) S. Matthieu, XXI, 21-22 ;

3) Id., XXIV, 22-24 ;

4) IIe Épître aux Thessaloniciens, II, 8-9 ;

5) S. Irénée de Lyon, dans son traité « Contre les hérésies », Livre III, 7, 2, nous signale « que l’Apôtre use fréquemment d’inversions des mots à cause de la rapidité de ses paroles et de l’impétuosité de l’Esprit qui est en lui, on peut le constater en bien d’autres endroits ». Parlant de l’Antéchrist, S. Irénée nous fait remarquer qu’il convient de lire : « Et alors se révélera l’Impie, dont la venue s’accomplira, grâce à l’intervention de Satan, parmi toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, lui que le Seigneur Jésus tuera du souffle de sa bouche et anéantira par l’éclat de sa venue. »

6) Apocalypse, XIII, 11, 13-15 ; cf. également les versets 2, 4-7 ; Psaume 90 de la Vulgate, verset 13 : « … et il (le Très-Haut) foulera le lion et le dragon. » S. Irénée, « Contre les hérésies », Livre III, 23, 7 : « Ce texte signifiait que le péché, qui se dressait et se déployait contre l’homme, qui éteignait en lui la vie, serait détruit, et avec lui l’empire de la mort, que serait foulé aux pieds par la postérité de la femme (cf. Genèse, III, 15 ; Apocalypse, XII, 9, 17-18 ), dans les derniers temps, le lion qui doit assaillir le genre humain, c’est-à-dire l’Antéchrist, et enfin que le Dragon, l’antique serpent, serait enchaîné et soumis au pouvoir de l’homme jadis vaincu, pour que celui-ci foule aux pieds toute sa puissance (cf. Apocalypse, XIX, 20 ; XX, 1-2). – Cf. Apocalypse, XIII, verset 11 (la Bête), verset 2 (le lion et le Dragon), verset 4 (le Dragon et la Bête), verset 5 (la Bête, paroles d’orgueil et blasphématoires, - durant 42 mois),  verset 6 (la Bête contre Dieu et son Royaume « sur la terre comme au ciel », « Pater Noster »), verset 7 (la Bête contre les saints et le monde entier), verset 8 (« Et tous l’adoreront », - l’Antéchrist dont le nom a été tu parce qu’il n‘était pas digne d’être proclamé par l’Esprit Saint, ''puisqu’en fait, note S. Irénée dans son traité « Contre les hérésies » (Livre V, 30, 4), citant le verset 8 du chapitre XIII de l’Apocalypse, ce nom « était et n’est plus, et qu’il monte de l’abîme pour aller à sa perte », comme s’il n’était jamais venu à l’existence : car on ne proclame pas le nom de ce qui n'est pas.'').

 

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Notre réponse au CESHE pour lui signaler

qu'il est tombé dans une hérésie notoire

et qu’il cesse de nous adresser leur

« Science et Foi » (cf. Ps.

90 : 7 et 13 (Vulg.) :

 

Messieurs (ou Mesdames) les responsables,

 

Nous vous seront gré de bien vouloir cesser de nous adresser votre numéro de « Science et Foi », car nous n’y retrouvons plus la pensée du catholique traditionnel dont Fernand Crombette se réclamait, mais plutôt des hérésies notoires qui auraient fait dresser sur la tête les cheveux de saint Irénée de Lyon. Il suffit d’ailleurs de lire le Préliminaire sur « La vérité des Écritures » du Livre III de son Traité « Contre les hérésies » pour en être convaincu et cette remarque de Fernand Crombette, écrivant dans le tome Ier de sa « Synthèse préhistorique et Esquisses assyriologiques : « Cette triple action [des trois Personnes divines] avait été déjà pressentie par un de ces Pères de l’Église dont la scolastique médiévale faisait si bon marché, saint Irénée, qui se révèle ici autrement profond que saint Thomas. »

Quant aux éloges des écrits de Maria Valtorta, nous ne pouvons qu’en être choqué. Voyez l’extrait suivant de « L’Évangile tel qu’il m’a été révélé : « Maria Valtorta, L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, Tome 2e, Jésus tenté par le diable au désert : «  […] L'œil de Satan est un double poignard qui vous perce et vous brûle. Il s’approche de Jésus : “ Tu es seul ? ”. Jésus le regarde sans répondre. “ Comment es-tu arrivé ici ? Tu t’es perdu ? ” Jésus le regarde de nouveau et se tait. “ Si j’avais de l’eau dans ma gourde, je t’en donnerais. Mais je n’en ai pas. Mon cheval est crevé et je me dirige à pied vers le gué. Là je boirai et je trouverai quelqu’un qui me donne un pain. Je connais la route. Viens avec moi, je te conduirai. ” Jésus ne lève plus les yeux. “ Tu ne réponds pas ? Sais-tu que si tu restes ici tu vas mourir ? Déjà le vent se lève. Il va y avoir la tempête. Viens.”  Jésus serre les mains dans une muette prière. […] » [Tout le reste est de la même veine. Nous nous demandons comment il est possible de croire à de telles puérilités. Comme si les Saintes Écritures ne nous suffisaient pas ! Comment donc ont procédé les Pères de l’Église et tous les exégètes ? Les Exercices spirituels de saint Ignace, l’Imitation de Jésus-Christ et le traité Contre les hérésies de saint Irénée nous offrent trois exemples de poids. Aucun fervent catholique respectueux de la parole de Dieu ne peut se permettre d’ajouter (apponere) aux Écritures quoi que ce soit de son cru (cf. Apocalypse, 22 : 18).]

 

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Ephésiens, IV, 5 : Que chacun dise la vérité à son prochain.

 

C O P I E  A D R E S S É E  A U X  I G N O R A N T S  O U  A U X  I N S E N S É S

(Cf. Internet, Google : L’étrange pontificat du pape François.- Novus Watch)

 

Note du 27/04/14 :

 

Depuis la publication de cet article, ma position à l’égard de François a changé. La raison en est que Notre Seigneur pria pour la foi de Pierre et lui attribua pour mission de confirmer celle de ses frères :

 

« Simon, Simon, Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme le froment. Mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point ; et toi, quand tu seras converti, affermis tes frères.» (Lc. 22, 31-32)

 

Pie IX cite ces paroles de Notre Seigneur dans la Constitution Dogmatique Pastor Aeternus, du Concile du Vatican, le 18 juillet 1870 :

 

« Car le Saint Esprit n'a pas été promis aux successeurs de Pierre pour qu'ils fassent connaître, sous sa révélation, une nouvelle doctrine, mais pour qu'avec son assistance ils gardent saintement et exposent fidèlement la révélation transmise par les Apôtres, c'est-à-dire le dépôt de la foi. Leur doctrine apostolique a été reçue par tous les Pères vénérés, révérée et suivie par les saints docteurs orthodoxes. Ils savaient parfaitement que ce siège de Pierre demeurait pur de toute erreur, aux termes de la promesse divine de notre Seigneur et Sauveur au chef de ses disciples : ‘‘J'ai prié pour toi, pour que ta foi ne défaille pas ; et quand tu seras revenu, affermis tes frères’’. Ce charisme de vérité et de foi à jamais indéfectible a été accordé par Dieu à Pierre et à ses successeurs en cette chaire, afin qu'ils remplissent leur haute charge pour le salut de tous, afin que le troupeau universel du Christ, écarté des nourritures empoisonnées de l'erreur, soit nourri de l'aliment de la doctrine céleste, afin que, toute occasion de schisme étant supprimée, l'Église soit conservée tout entière dans l'unité et qu'établie sur son fondement elle tienne ferme contre les portes de l'enfer.»

 

Compte tenu de cette doctrine de foi catholique, enseignée par Notre Seigneur dans l’Ecriture Sainte et par le magistère solennel et infaillible de l’Eglise, il m’est désormais impossible de continuer à voir en François le vrai Successeur de Saint Pierre, le Souverain Pontife de l’Eglise Catholique, Apostolique et Romaine, le Vicaire de Notre Seigneur Jésus-Christ sur terre. Bien au contraire, j’estime qu’il s’agit d’un hérétique, d’un impie et d’un apostat, d’un ennemi acharné de Dieu, de sa Sainte Eglise et du salut des âmes.

 

I - La question de l’Islam.

 

Le 10 juillet 2013 François a adressé aux musulmans du monde entier un message de vœux pour la fin du ramadan. Il faut dire que jamais de telles salutations n’avaient eu lieu dans l’Eglise Catholique avant le Concile Vatican II. Et la raison en est très simple, et évidente pour tout catholique n’ayant pas encore complètement perdu son sensus fidei : c’est tout simplement parce que les actes des autres religions n’ont aucune valeur surnaturelle et que, objectivement considérés, ils ne peuvent que détourner leurs adeptes de la seule voie du salut : Notre-Seigneur Jésus-Christ.

 

Comment pourrait-on « collaborer » avec des gens qui travaillent activement pour instaurer des croyances et souvent des mœurs qui sont contraires à l’Evangile ? Et comment ne pas voir dans ce « dialogue » tant déclamé un véritable détournement de la seule attitude évangélique, qui est celle de l’annonce de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, qui nous a dit très clairement ce qu’il nous incombe de faire en tant que disciples : « Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez et faites des disciples de toutes les nations, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit.» (Mt. 28, 18-20 ; Mc. 16, 15-16)

 

Dernier exemple en date de cette nouvelle mentalité œcuménique malsaine, syncrétiste et relativiste, condamnée par Pie XI en des termes solennels dans son encyclique Mortalium Animos en 1928 : Le 19 janvier, à l’occasion de la Journée mondiale des migrants et des réfugiés, François s’est adressé à une centaine de jeunes réfugiés dans une salle de la paroisse du Sacré-Cœur, à Rome, en leur disant qu’il faut partager son expérience de la souffrance, pour ensuite ajouter : « que ceux qui sont chrétiens le fassent avec la Bible et que ceux qui sont musulmans le fassent avec le Coran. La foi que vos parents vous ont inculquée vous aidera toujours à avancer.»

 

II. La question du Judaïsme.

 

La première lettre officielle de François, le jour même de son élection, fut adressée au grand rabbin de Rome. Ce fait laisse songeur. La toute première lettre de son pontificat, envoyée aux juifs ? Serait-ce du moins pour les appeler à se convertir et à reconnaître Jésus de Nazareth comme leur Messie et Sauveur ? Pas le moins du monde. Le « pape » y invoque la « protection du Très-Haut », formule convenue qui dissimule les divergences théologiques, pour que leurs relations progressent « dans un esprit d’entraide renouvelé et au service d’un monde pouvant être toujours plus en harmonie avec la volonté du Créateur.»

 

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Tout Pape légitime est toujours inclus dans le Canon de la Messe et un Pape apostat inclus dans le Canon annule la prétendue Messe et entraîne ipso facto l’hérésie et la damnation de ceux ou de celles qui y participent.

 

Catéchisme du Concile de Trente

Prières pendant la Messe

 

CANON :

 

Nous vous conjurons, au nom de Jésus Christ, votre Fils et Notre Seigneur, ô Père infiniment miséricordieux ! d’avoir pour agréable et de bénir l’Offrande que nous Vous présentons, afin qu’Il vous plaise de conserver, de défendre et de gouverner votre Ste Église Catholique avec tous les membres qui la composent, le Pape, notre Évêque, et généralement tous ceux qui font profession de votre sainte Foi.

 

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F I N

 

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POUR PARVENIR À UNE RÉSURRECTION DE VIE (CF. S. JEAN, V, 25, 28-29) - Le Présent éternel

 

 

 

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