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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 21:24

 

30, 3. Il est donc plus sûr et moins dangereux d'attendre l'accomplissement de cette prophétie, que de se livrer à des recherches et de conjecturer les premiers noms venus, car on peut trouver un grand nombre de noms ayant le chiffre que nous avons dit, et le problème n'en demeurera pas moins posé : en effet, si l'on trouve beaucoup de noms ayant ce chiffre, on se demandera quel est celui d'entre eux que portera l'homme qui doit venir. Ce n'est pas faute de noms ayant le chiffre du nom de l'Antéchrist que nous parlons de la sorte, mais par crainte de Dieu et par zèle de la vérité. Car le mot EuanqaV (Florissant), par exemple, possède bien le chiffre cherché, mais nous n'affirmons rien à son sujet pour autant. Le mot LateinoV (Latin) a également le chiffre six cent soixante six et est tout à fait digne de créance, puisque le dernier royaume possède précisément ce nom : car ce sont les Latins qui dominent en ce moment ; cependant, nous ne nous ferons pas gloire de ce mot. Le mot Teitan (Titan) – en écrivant la première syllabe avec deux voyelles, l'epsilon (e) et l'iota (i) – est, de tous ceux qui se rencontrent chez nous, le plus digne de créance. En effet, il possède le chiffre que nous avons dit et se compose de six lettres, chaque syllabe étant constituée par trois lettres ; c'est un nom ancien et exceptionnel, car aucun de nos rois ne s'est appelé Titan, et aucune des idoles publiquement adorées chez les Grecs et les barbares ne possède ce nom ; ce nom passe même pour divin auprès de beaucoup, au point que le soleil est appelé Titan par ceux qui dominent en ce moment; ce nom contient encore l'évocation d'un châtiment et d'un vengeur, et c'est un fait que l'Antéchrist affectera de venger les victimes des mauvais traitements ; surtout, enfin, c'est un nom digne d'un roi, et plus encore d'un tyran. Ainsi, le nom de Titan possède assez de probabilité pour nous permettre de conclure, à partir d'indices nombreux, qu'il pourrait fort bien être celui de l'homme qui doit venir. Cependant, nous ne risquerons pas notre fortune sur lui ni ne déclarerons péremptoirement que l'Antéchrist portera ce nom-là, sachant que, si son nom avait dû être ouvertement proclamé dès à présent, il aurait été dit par celui qui a vu l'Apocalypse : car il n'y a pas très longtemps que celle-ci a été vue, mais cela s'est passé presque au temps de notre génération, vers la fin du règne de Domitien.

 

30, 4. En fait, Jean a fait connaître le chiffre du nom de l'Antéchrist, afin que nous nous gardions de lui lorsqu'il viendra, sachant qui il est ; mais il a tu son nom, parce que celui-ci n'était pas digne d'être proclamé par l'Esprit Saint. Si, en effet, ce nom avait été proclamé par lui, peut-être l'Antéchrist eut-il dû demeurer longtemps ; mais puisqu'en fait « il était et n'est plus, et qu'il monte de l'abîme pour aller à sa perte (1) », comme s'il n'était jamais venu à l'existence, son nom n'a pas été proclamé : car on ne proclame pas le nom de ce qui n'est pas. Or, après que l'Antéchrist aura réduit le monde entier à l'état de désert, qu'il aura régné trois ans et six mois et qu'il aura siégé dans le Temple de Jérusalem, le Seigneur viendra du haut du ciel, sur les nuées, dans la gloire de son Père (2), et il enverra dans l'étang de feu l'Antéchrist avec ses fidèles (3) ; il inaugurera en même temps pour les justes les temps du royaume, c'est-à-dire le repos, le septième jour qui fut sanctifié (4), et il donnera à Abraham l'héritage promis : c'est là le royaume en lequel, selon la parole du Seigneur, « beaucoup viendront du levant et du couchant pour prendre place à table avec Abraham, Isaac et Jacob (5) ».

 

II. LA  « RÉSURRECTION DES JUSTES »

 

Étapes progressives dans l'acheminement des justes vers la vie céleste

 

31, 1. Mais certains, qui passent pour croire avec rectitude, négligent l'ordre suivant lequel devront progresser les justes et méconnaissent le rythme selon lequel ils s'exerceront à l'incorruptibilité. Ils ont ainsi en eux des pensées hérétiques : car les hérétiques, méprisant l'ouvrage modelé par Dieu et n'acceptant pas le salut de leur chair, dédaignant aussi, par ailleurs, la promesse de Dieu et dépassant complètement Dieu par leurs pensées, assurent qu'aussitôt après leur mort ils monteront par-dessus les cieux et pardessus le Créateur lui-même, pour aller vers la « Mère », ou vers le Père faussement imaginé par eux. Ceux donc qui rejettent catégoriquement la résurrection et, autant qu'il dépend d'eux, la suppriment, qu'y a-t-il d'étonnant s'ils ignorent jusqu'à l'ordre selon lequel aura lieu cette résurrection ? Ils ne veulent pas comprendre que, si les choses étaient telles qu'ils le prétendent, le Seigneur lui-même, en qui ils se targuent de croire, n'aurait pas opéré sa résurrection après trois jours, mais, après avoir expiré sur la croix, serait aussitôt remonté dans les hauteurs en abandonnant son corps à la terre. En fait, trois jours durant, il a séjourné là où étaient les morts, selon ce que le prophète dit de lui : « Le Seigneur s'est souvenu de ses saints morts qui dormaient dans la terre du tombeau, et il est descendu vers eux pour les libérer, pour les sauver (6). » Le Seigneur lui-même dit de son côté : « De même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre du poisson, ainsi le Fils de l'homme sera dans le sein de la terre (7). » Son Apôtre dit aussi : « Que signifie : "Il est monté", sinon qu'il était descendu dans les régions inférieures de la terre (8) ? » David, prophétisant de lui, avait dit de même : « Tu as délivré mon âme des profondeurs de l'enfer (9). » Et, après être ressuscité le troisième jour, le Seigneur disait à Marie, qui était la première à le voir et qui s'était jetée à ses pieds : « Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père ; mais va vers mes disciples et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre éternel (10). »

 

31, 2. Si donc le Seigneur lui-même a observé la loi des morts, pour devenir le Premier-né des morts (11), s'il a séjourné trois jours dans les régions inférieures de la terre (12), s'il est ensuite ressuscité dans sa chair, de façon à pouvoir montrer à ses disciples jusqu'aux marques des clous (13), et si après tout cela seulement il est monté vers son Père, comment ne rougissent-ils pas, ceux qui prétendent que les enfers s'identifient avec notre monde et que leur « homme intérieur», laissant ici-bas le corps, doit monter dans le lieu supra céleste ? Puisque le Seigneur « s'en est allé au milieu de l'ombre de la mort (14) », là où étaient les âmes des morts, qu'il est ensuite ressuscité corporellement et qu'après sa résurrection seulement il a été enlevé au ciel, il est clair qu'il en ira également de même pour ses disciples, puisque c'est pour eux que le Seigneur a fait tout cela : leurs âmes iront donc au lieu invisible qui leur est assigné par Dieu et elles y séjourneront jusqu'à la résurrection, attendant cette résurrection ; puis elles recouvreront leurs corps et ressusciteront intégralement, c'est-à-dire corporellement, à la manière même dont le Seigneur est ressuscité, et elles viendront de la sorte en la présence de Dieu : « car il n'y a pas de disciple qui soit au-dessus du Maître, mais tout disciple, une fois devenu parfait, sera comme son Maître (15) ». Notre Maître ne s'est pas aussitôt envolé, mais il a d'abord attendu le moment de sa résurrection, qu'avait fixé son Père et qu'avait indiqué l'histoire de Jonas, puis il est ressuscité après trois jours et, ensuite seulement, a été enlevé au ciel : ainsi nous-mêmes, nous devons d'abord attendre le moment de notre résurrection arrêté par Dieu et annoncé par les prophètes, puis, une fois ressuscites, nous serons enlevés au ciel, tous ceux d'entre nous du moins que le Seigneur en aura jugés dignes.

 Le royaume des justes, accomplissement de la promesse faite par Dieu aux pères.

 

32, 1. Ainsi donc, certains se laissent induire en erreur par les discours hérétiques, au point de méconnaître les « économies » de Dieu et le mystère de la résurrection des justes (16) et du royaume qui sera le prélude de l'incorruptibilité, royaume par lequel ceux qui en auront été jugés dignes s'accoutumeront peu à peu à saisir Dieu. Aussi est-il nécessaire de déclarer à ce sujet que les justes doivent d'abord, dans ce monde rénové, après être ressuscites à la suite de l'apparition du Seigneur, recevoir l'héritage promis par Dieu aux pères et y régner ; ensuite seulement aura lieu le jugement de tous les hommes. Il est juste, en effet, que, dans ce monde même où ils ont peiné et où ils ont été éprouvés de toutes manières par la patience, ils recueillent le fruit de cette patience ; que, dans le monde où ils ont été mis à mort à cause de leur amour pour Dieu, ils retrouvent la vie ; que, dans le monde où ils ont enduré la servitude, ils règnent. Car Dieu est riche en tous biens, et tout lui appartient. Il convient donc que le monde lui-même, restauré en son état premier, soit, sans plus aucun obstacle, au service des justes. C'est ce que l'Apôtre fait connaître dans son épître aux Romains, lorsqu'il dit : « La création attend avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu : car elle a été assujettie à la vanité, non de son gré, mais à cause de celui qui l'y a assujettie, avec l'espérance qu'elle aussi serait un jour libérée de l'esclavage de la corruption pour avoir part à la liberté glorieuse des enfants de Dieu (17). »

 

32, 2. De cette manière, également, la promesse faite jadis par Dieu à Abraham demeure stable. Il lui avait dit, en effet : « Lève les yeux et, du lieu où tu es, regarde vers le nord et vers le midi, vers l'orient et vers la mer : toute la terre que tu vois, je la donnerai à toi et à ta postérité à jamais (18). » Il lui avait dit encore : «Lève-toi, parcours la terre dans sa longueur et dans sa largeur, car je te la donnerai (19). » Pourtant Abraham ne reçut sur terre aucun héritage, pas même un pouce de terrain (20), mais toujours il y fut « un étranger et un hôte de passage (21) ». Et lorsque mourut Sara, sa femme, comme les Hétéens voulaient lui donner gratuitement un lieu pour l'ensevelir, il ne voulut point l'accepter, mais il acheta un tombeau pour quatre cents didrachmes d'argent à Ephron, fils de Séor, le Hétéen (22). Il attendait la promesse de Dieu et ne voulait point paraître recevoir des hommes ce que Dieu avait promis de lui donner, en disant : «Je donnerai à ta postérité cette terre, depuis le fleuve d'Egypte jusqu'au grand fleuve, l'Euphrate (23) » ; et il lui avait énuméré les dix nations qui habitaient toute cette contrée (24). Si donc Dieu lui a promis l'héritage de la terre et s'il ne l'a pas reçu durant tout son séjour ici-bas, il faut qu'il le reçoive avec sa postérité, c'est-à-dire avec ceux qui craignent Dieu et croient en lui, lors de la résurrection des justes. Or sa postérité c'est l'Église, qui, par le Seigneur, reçoit la filiation adoptive à l'égard d'Abraham, comme le dit Jean-Baptiste : « Car Dieu peut, à partir des pierres, susciter des fils à Abraham (25). » L'Apôtre aussi dit dans son épître aux Galates : « Pour vous, frères, vous êtes, à la manière d'Isaac, les enfants de la promesse (26). » Il dit encore clairement, dans la même épître, que ceux qui ont cru au Christ reçoivent, par le Christ, la promesse faite à Abraham : « C'est à Abraham que les promesses ont été faites et à sa postérité. On ne dit pas : "et à ses descendants", au pluriel, mais au singulier : "et à sa postérité", laquelle n'est autre que le Christ (27). » Et, pour confirmer tout cela, il dit encore : « C'est ainsi qu'Abraham crut à Dieu et cela lui fut imputé à justice. Reconnaissez-le donc : ceux qui sont de la foi, ce sont eux les fils d'Abraham. Or, prévoyant que Dieu justifierait les gentils par la foi, l'Écriture annonça d'avance à Abraham cette bonne nouvelle : Toutes les nations seront bénies en toi. Ceux qui sont de la foi sont donc bénis avec Abraham le croyant (28). » Ainsi donc, ceux qui sont de la foi sont bénis avec Abraham le croyant, et ce sont eux les fils d'Abraham. Or Dieu a promis l'héritage de la terre à Abraham et à sa postérité. Si donc ni Abraham ni sa postérité, c'est-à-dire ceux qui sont justifiés par la foi, ne reçoivent maintenant d'héritage sur terre, ils le recevront lors de la résurrection des justes, car Dieu est véridique et stable en toutes choses. Et c'est pour ce motif que le Seigneur disait : « Bienheureux les doux, parce qu'ils posséderont la terre en héritage (29). »

 

L'héritage de la terre annoncé par le Christ et prophétisé par la bénédiction de Jacob et par Isaïe.

 

33, 1. C'est pourquoi, lorsqu'il vint à sa Passion, pour annoncer à Abraham et à ceux qui étaient avec lui la bonne nouvelle de l'ouverture de cet héritage, après avoir rendu grâces sur la coupe, en avoir bu et l'avoir donnée à ses disciples, il leur dit : « Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, qui va être répandu pour un grand nombre en rémission des péchés. Je vous le dis, je ne boirai plus désormais du fruit de cette vigne, jusqu'au jour où j'en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père (30). » Sans aucun doute, c'est dans l'héritage de la terre qu'il le boira, de cette terre que lui-même renouvellera et rétablira dans son état premier pour le service de la gloire des enfants de Dieu, selon ce que dit David : « Il renouvellera la face de la terre (31). » En promettant d'y boire du fruit de la vigne avec ses disciples, il a fait connaître ces deux choses : l'héritage de la terre, en lequel sera bu le fruit nouveau de la vigne, et la résurrection corporelle de ses disciples. Car la chair qui ressuscitera dans une condition nouvelle est aussi celle-là même qui aura part à la coupe nouvelle. Ce n'est pas, en effet, alors qu'il serait dans un lieu supérieur et supra céleste avec ses disciples, que le Seigneur peut être conçu comme buvant du fruit de la vigne ; et ce ne sont pas davantage des êtres dépourvus de chair qui pourraient en boire, car la boisson tirée de la vigne a trait à la chair, non à l’esprit.

 

33, 2. C'est pourquoi le Seigneur disait : « Lorsque tu donnes un dîner ou un souper, n'invite pas des riches, ni des amis, des voisins et des parents, de peur qu'eux aussi ne t'invitent à leur tour et qu'ils ne te le rendent ; mais invite des estropiés, des aveugles, des pauvres, et heureux seras-tu de ce qu'ils n'ont pas de quoi te rendre, car cela te sera rendu lors de la résurrection des justes (32). » Il dit encore : « Quiconque aura quitté champs, ou maisons, ou parents, ou frères, ou enfants à cause de moi, recevra le centuple en ce siècle et héritera de la vie éternelle dans le siècle à venir (33). » Quel est en effet le centuple que l'on recevra en ce siècle, et quels sont les dîners et les soupers qui auront été donnés aux pauvres et qui seront rendus ? Ce sont ceux qui auront lieu au temps du royaume, c'est-à-dire en ce septième jour qui a été sanctifié et en lequel Dieu s'est reposé de toutes les œuvres qu'il avait faites (34) : vrai sabbat des justes, en lequel ceux-ci, sans plus avoir à faire aucun travail pénible, auront devant eux une table préparée par Dieu et regorgeant de tous les mets.

 

 

1) Apocalypse, XVII, 8. - 2) Cf. S. Matthieu, XVI, 27. S. Marc, XIII, 26. - 3) Cf. Apocalypse, XIX, 20. -  4) Cf. Genèse, II, 2-3. - 5) S. Matthieu, VIII, 11. - 6) Ps.-Jér. - 7) S. Matthieu, XII, 40. - 8) Éphésiens, IV, 9. - 9) Psaumes, LXXXV, 13. - 10) S. Jean, XX, 17. - 10) Cf. S. Matthieu, XXV, 34 et 41. - 11) Cf. Colossiens, I, 18. – 12) Cf. Éphésiens, IV, 9. - 13) Cf. S. Jean, XX, 25 et 27. - 14) Psaumes, XXII, 4. - 15) S. Luc, VI, 40. - 16) Cf. S. Luc, XIV, 14 ; cf. Actes, 1 : 6 ; cf. Apocalypse, 20 : 5-6 ; cf. Irénée, IV, 22, 2. - 17) Romains, VIII, 19-21. - 18) Genèse, XIII, 14-15. - 19) Genèse, XIII, 17. - 20) Cf. Actes (de l’Évangéliste S. Luc), VII, 5. - 21) Genèse, XXIII, 4. - 22) Cf. Genèse, XXIII, 3-20. - 23) Genèse, XV, 18. - 24) Cf. Genèse, XV, 19-21. - 25) S. Matthieu, III, 9. S. Luc, III, 8. - 26) Galates, IV, 28. - 27) Galates, III, 16. - 28) Galates, III, 6-9. - 29) S. Matthieu, V, 4. - 30) S. Matthieu, XXVI, 27-29. - 31) Psaumes, CIII, 30. - 32) S. Luc, XIV, 12-14. - 33) S. Matthieu, XIX, 29 ; S. Luc, XVIII, 29-30. - 34) Cf. Genèse, II, 2-3.

 

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POUR PARVENIR À UNE RÉSURRECTION DE VIE (CF. S. JEAN, V, 25, 28-29) - Le Présent éternel

 

 

 

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