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29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 19:40

 

Mgr Alfonso De Galarreta, Sermon d’ordination du 27 juin 2008 à Ecône.

 

Pour consulter l’intégralité de ce sermon, cliquez sur :

 

http://www.a-c-r-f.com/documents/2008-06-28-Sermon-et-Commentaires-de-Mgr-Alfonso-de-Galarreta1.pdf

 

 

(I) L'ÉNONCÉ DE LA THÈSE DE "CASSICIACUM"

(DÉSIGNÉE CI-DESSOUS PAR "THÈSE C")

 

« I. A. Cet énoncé requiert un présupposé métaphysique, qu'il est indispensable d'expliciter.

« Tout étant créé est composé. Si cet étant est matériel (et non esprit pur) cette composition est celle de la matière et de la forme. La forme se définit : "Quo aliquid habet esse" : "ce selon quoi tel étant a d'être" ; ainsi, l'âme est la forme du composé humain. La matière, globalement considérée, c'est, dans l'étant, ce qui est distinct de la forme, et a l'être par la forme ; la matière - sujet se définit : "quod habet esse" : "ce qui, dans l'étant concret, a l'être" : ainsi le corps uni à l'âme, dans le composé humain. De là résulte qu'au point de vue de la métaphysique (qui est celui de l'"esse"), la matière est déterminée par la forme ; il y a, de la matière à la forme, un rapport ontologique (on, ontos : l'étant) qui est de déterminé à déterminant.

        « Note de 2008 : Il est bon de relire ce document 20 ans après, car les problèmes de l’una cum et de L’OBLATION PURE sont toujours très actuels.

Mais ce document a 20 ans, et depuis les réflexions et analyses sur la crise du pseudo Vatican II ont permis de mieux cerner et comprendre la Vérité. En 1988, et encore pendant 10 ans environ, toute opposition se centrait sur le problème de l’occupant du siège de Rome et sur son autorité. Depuis, on a mieux compris le message de La Salette et sa présentation de la crise : l’Église sera éclipsée, d’où la conclusion qui s’impose : s’il y a éclipse, il y a deux astres et l’astre qui éclipse l’Église ne peut être l’Église Catholique, ce qui veut dire que la secte gnostique conciliaire n’est pas l’Église Catholique.

« Mgr Guérard, que l’auteur de ces lignes a très bien connu, lui a confirmé que les actes d’un Pape "matérialiter" sont nuls (comme précisé à la page suivante) et que donc la thèse s’éteignait dans le temps. Ce temps est arrivé, puisque l’occupant actuel du siège de Rome n’est pas évêque.

« Nous sommes convaincu que si Mgr Guérard avait connu cette approche, éliminant le problème du "Pape" pour souligner le problème des deux églises, il l’aurait accepté. Comme il avait dit : "c’est là la solution !", quand il avait découvert la prophétie de la Vénérable Elizabeth Canori Mora annonçant que SAINT PIERRE CHOISIT ALORS LE NOUVEAU PAPE :

http://www.a-c-r-f.com/documents/HOLZHAUSER-Interpretation_Apocalypse.pdf

« La position actuelle de Verrua-Sodalitium est indéfendable, et l’oblige, pour faire croire aux fidèles que la thèse n’est plus aujourd’hui dépassée, de refuser l’enseignement de La Salette. Il semble bien que ce refus de la Vérité soit un exemple de péché contre le Saint-Esprit.

Quant à nous, nous préférons l’enseignement de La Salette à celui de l’abbé Ricossa pour qui la secte conciliaire est "matériellement" l’Église Catholique. Quel blasphème ! »

 

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Penser

 

Avec Thomas d’Aquin

 

Sur la matière seconde

Infirmant la thèse de Cassiciacum

 

Études thomistes de Louis-Bertrand Geiger O. P.

Présentées par Ruedi Imbach

 

http://books.google.fr/books?id=IADD_2_iF5sC&pg=PA175&lpg=PA175&dq=Thomas+d'Aquin+et+la+mati%C3%A8re+seconde&source=bl&ots=YZAx9vpIgI&sig=k56Mmnm39DP5tccxS59NuJys7KY&hl=fr&ei=F5U-Td2PG8a38QPctYHwCA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CBsQ6AEwAA

 

«  […] Le camus qui est une certaine forme du nez, est présenté comme un composé du nez et d’une forme particulière [accidentelle, donc non substantielle], à savoir une certaine concavité. Le nez, sujet de la concavité, est donc bien la matière en ce sens précis. Il l’est en outre à la manière où un principe déterminable se trouve posséder telle détermination. La comparaison de la forme et de la matière s’applique d’une manière satisfaisante [mais analogique, et non univoque !]. On voit parfaitement que dégager la concavité pour elle-même, c’est dégager la forme d’une matière, c’est-à-dire d’un sujet qui se trouve recevoir une certaine détermination.

Or le problème qui se posait surtout à Aristote était précisément celui des rapports entre la forme ainsi entendue et les différents sujets où elle se vérifiait, problème du réalisme des figures [ou des formes] géométriques [réalités en soi ?]. Est-ce que la concavité [ou la forme concave] est quelque chose de réel en dehors des différents sujets qu’elle détermine [là est la question : être ou ne pas être] ? Si oui, qu’est-elle, si non, comment la dégageons-nous ?

Aristote répond que c’est par abstraction, et c’est même le cas des mathématiques [avec leurs courbes] qu’il réserve cette expression. Mais on voit que cette expression envisage la quantité sous l’angle de la détermination qu’elle donne au sujet où elle inhère, et par conséquent, elle s’applique au mieux aux objets fabriqués par l’homme. Pour ces derniers en effet, nous connaissons séparément la matière, qui est une matière seconde, une substance [non !] déjà en acte, telle l’airain, et la matière déterminée par la forme accidentelle que lui donnera l’artiste. D’autre part, la statue étant elle-même un être accidentel en tant que statue [bien !], c’est par la figure (forme) qu’elle est ce qu’elle est. Abstraire par la pensée une telle figure (ou forme), c’est vraiment séparer [par la pensée] la forme de la matière, matière qui est tout ensemble sujet et principe déterminé.

Pour résoudre la difficulté du réalisme des figures géométriques Aristote se contente donc de montrer que nous que nous distinguons un principe de détermination, et qui inhère dans un autre à titre d’accident, du sujet d’inhésion qu’il détermine. Nous négligeons la diversité des matières pour ne retenir que l’identité de la forme. C’est vraiment une abstraction formelle, et puisqu’elle dégage une forme identique d’une diversité de sujets, on comprend que des esprits aient été tentés d’y voir le modèle de l’abstraction par où nous dégageons l’universel des cas singuliers. Nous avons dit plus haut pourquoi saint Thomas a repoussé cette assimilation : la forme substantielle n’est pas dans la matière comme un accident dans sa substance. […] La représentation imaginative et la réalité ontologique ne se recouvrent pas. […] La métaphore d’Aristote ne laisse rien soupçonner des rapports ontologiques véritables [notons toutefois que dans sa Métaphysique, livre B, ch. 2, 996 a 20 – b 1,  Aristote précise que les Mathématiques ne démontrent rien par la cause finale ni davantage par le mieux ou par le pire, ne tenant aucun compte des biens et des maux]. »

 

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AU SUJET DU P. GUÉRARD DES LAURIERS

 

L’ÊTRE, M.-D. Philipe, Professeur de Philosophie à l’Université de Fribourg (Suisse), 1972, par Téqui, Paris, page 463 :

 

Au sujet de la découverte de la substance : « L’analyse du P. Guérard des Lauriers est certainement très intéressante, mais elle ne nous satisfait pas ; peut-on vraiment, en effet, réduire la substance à ces deux aspects : substance-sujet des accidents et substance-tout indivisible ? N’est-ce pas là, en réalité, l’aspect phénoménal de la substance, sa fonction et son effet propre ? La substance, du point de vue métaphysique, est autre chose ; c’est seulement par rapport à l’être qu’on peut la définir. »

 

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Correspondance personnelle

 

26 janvier 11

 

Monsieur,
 
Au sujet de la phrase "Concile Vatican II", justement, les possibles ambiguïtés qu'on pourrait avoir avec ce terme-là sont résolues avec l'exposition claire de notre position comme je vous l'avais dit.

Au sujet de l'article de Mgr Guérard que vous m'avez envoyé, avec des attaques contre lui, je vous réponds une fois pour toutes.

D'abord, si Mgr Guérard avait proposé la formule "una cum Sede apostolica", c'est d'une part parce que la Messe doit être dite pour les prêtres sur le mandat de l'Eglise, et de d’autre part, parce que la vacance actuelle du siège apostolique n'a pas été déclarée juridiquement par l'Église. Par ailleurs, Mgr Guérard avait exposé seulement son opinion sans l'imposer. En tout cela, il n'y a rien d'hérétique ni de schismatique et encore moins quelque chose qui pourrait porter atteinte à la validité de la Messe ! Je vous conseille, puisque vous vous appelez vous-même "thomiste", d'aller consulter St Thomas d’Aquin sur le point et sur les éléments qui peuvent invalider un sacrement, au lieu de soutenir cette énormité.

J'ajoute que comme je viens de dire, s'agissant seulement d'une opinion de Mgr Guérard, aucun des prêtres qui soutiennent la "Thèse de Cassiciacum" utilisent cette formule-là. Donc la formule du Te igitur que j'utilise dans le canon de la Messe n'est pas cette formule. Je dis, en passant, que le Siège apostolique est effectivement une personne, une personne morale. Vous critiquez la Thèse de Mgr Guérard que vous ne comprenez pas : la matière et la forme dont parle sa Thèse, ce n'est ni la matière prime, ni la forme substantielle, sinon, la matière seconde (un être déjà composé de matière prime et de forme substantielle) par rapport à des formes accidentelles (comme c'est le cas de l'autorité). On peut être d’accord ou pas avec sa Thèse, mais ce qu'on ne peut pas faire c'est de vouloir enseigner la théologie à un théologien nommé par l'Église et resté toujours fidèle à elle, comme c’est le cas de Mgr Guérard des Lauriers.

Finalement, en cliquant sur le lien appelé "page d'accueil" qui se trouve à l'en-tête du texte que vous m'avez envoyé, on s’aperçoit qu'il s'agit du site d'un certain "Pierre II", donc d’un groupe "conclaviste". En constatant cela, on s'aperçoit du sérieux des gens qui, en se prenant eux-mêmes comme modèle d'orthodoxie, voudraient attaquer la mémoire d'un théologien de la taille de Mgr Guérard. J'aurai pu tout simplement constater cela et refuser de vous donner toute autre réponse, tellement la dérive conclaviste est ridicule. Mais cependant je vous offre cette réponse, pas pour faire de la polémique, mais tout simplement pour vous éclairer. J'ajoute que ce "Pierre II" se fait appeler lui-même "vicaire du Christ, pas pape" ! Allez comprendre... Et comme cerise sur le gâteau, dans la généalogie épiscopale de ce "Pierre II", il y a des vrais gallicans et des orthodoxes... Ce que ce drôle dans tout ça (ou plutôt triste) c'est qu'après, ce genre de personnes voudraient apprendre la doctrine aux autres.

Que le Saint Esprit vous accorde une grande dose d'humilité, de charité et de vraie science, c'est le souhait que je demande pour votre âme.

 

Abbé …

 

La page suivante :

 

CONTRE LA THÈSE DE CASSICIACUM DE MGR GUÉRARD DES LAURIERS (V) - Le Présent éternel

 

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CONTRE LA THÈSE DE CASSICIACUM DE MGR GUÉRARD DES LAURIERS (III) - Le Présent éternel

 

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POUR PARVENIR À UNE RÉSURRECTION DE VIE (CF. S. JEAN, V, 25, 28-29) - Le Présent éternel

 

 

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