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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 19:57

 

 

SAINT  IRÉNÉE (135/140-202/203)

ÉVÊQUE DE LYON (177-202/203)

HONORÉ PAR L’ÉGLISE COMME MARTYR

LE FONDATEUR DE LA THÉOLOGIE CATHOLIQUE

ET

LE MARTEAU DES HÉRÉSIES

(jamais réfuté ni nommément condamné)

 

« CONTRE LES HÉRÉSIES »

DÉNONCIATION ET RÉFUTATION

DE LA GNOSE AU NOM MENTEUR

dont le vrai titre est :

«  FAUSSE GNOSE DÉMASQUÉE ET RÉFUTÉE »

(Elegcoς kaί anatroph thς yeudwnumou gnώsewς)

 

Traduction française par Adelin Rousseau

Moine de l’Abbaye d’Orval

Internet : www.JESUSMARIE.com

 

LIVRE I

 

DEUXIÈME PARTIE

 

UNITÉ DE LA FOI DE L’ÉGLISE

ET

VARIATIONS DES SYSTÈMES HÉRÉTIQUES

 

3. LA RÈGLE DE LA VÉRITÉ

 

 

22, 1. Pour nous, nous gardons la règle de vérité, selon laquelle « il existe un seul Dieu » tout-puissant « qui a tout créé » par son Verbe, « a tout organisé et a fait de rien toutes choses pour qu'elles soient (a) », selon ce que dit l'Écriture : « Par le Verbe du Seigneur les cieux ont été affermis, et par le Souffle de sa bouche existe toute leur puissance (b) » ; et encore : « Tout a été fait par son entremise et, sans lui, rien n'a été fait (c). » De ce «tout», rien n'est excepté : le Père a fait par lui toutes choses, soit visibles, soit invisibles (d), soit sensibles, soit intelligibles, soit temporelles en vue d'une « économie », soit éternelles (e) . Il ne les a pas faites par des Anges ni par des Puissances séparées de sa volonté, car Dieu n'a nul besoin de quoi que ce soit ; mais c'est par son Verbe et son Esprit qu'il fait tout, dispose tout, gouverne tout, donne l'être à tout. C'est lui qui a fait le monde — car le monde fait partie de ce « tout », — lui qui a modelé l'homme (f). C'est lui le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob (g), au-dessus duquel il n'est point d'autre Dieu, non plus qu'un Principe, une Puissance ou un Plérôme quelconques. C'est lui le Père de notre Seigneur Jésus-Christ (h), comme nous le montrerons. En gardant cette règle, nous pouvons sans peine, quelque variés et abondants que soient les dires des hérétiques, prouver qu'ils se sont écartés de la vérité. En effet, presque tous les hérétiques, autant qu'ils sont, affirment bien un seul Dieu, mais ils le changent par leur doctrine perverse, ingrats qu'ils sont envers leur Créateur autant que les païens le sont par l'idolâtrie. D'autre part, ils méprisent l'ouvrage modelé par Dieu, rejetant leur propre salut et s'érigeant en accusateurs farouches et en faux témoins contre eux-mêmes. Ils ressusciteront certes dans leur chair, même à leur corps défendant, pour reconnaître la puissance de Celui qui les ressuscitera d'entre les morts, mais ils ne seront pas comptés au nombre des justes à cause de leur incrédulité.

 

22, 2. Puisqu'une dénonciation de tous les hérétiques est donc forcément variée et multiforme et que notre propos est de les contredire tous selon le caractère propre à chacun, nous croyons nécessaire de faire connaître d'abord leur source et leur «racine», afin que, connaissant leur très sublime Abîme, tu saches de quel arbre sont sortis de tels « fruits » !

 

a) HERMAS, Pasteur, Mand. 1 ; cf. II Mar. 7 : 28 ; Sagesse, 1 : 14 ;

b) Psaumes, 32 : 6 ;

c) S. Jean, 1 : 3 ;

d) Cf. Colossiens, 1 : 16 ;

e) Cf. II Corinthiens, 4 : 18 ;

f) Cf. Genèse, 2 : 7 ;

g) Cf. S. Matthieu, 22 : 29 ; Exode, 3 : 6 ;

h) Cf. Éphésiens, 1 : 3.

 

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Quelques notes au sujet de saint Irénée

 

Par sa connaissance et son analyse des Saintes Écritures, saint Irénée, évêque de Lyon, dépasse tout ce qui a été écrit sur la foi chrétienne. En lisant de nombreux ouvrages sur cette question majeure, ce que nous soutenons est devenu pour nous une évidence.

 

J. Tixeront, Précis de Patrologie, Éditions Gabalda, Paris, 1927, p. 37 :

 

« Les presbytres (anciens) sont des hommes qui ont vécu entre les années 70-150, et qui ont pu converser avec les apôtres ou leurs disciples immédiats. »

 

Saint Irénée, un témoin de la foi de l’Église primitive.

 

S. Irénée (135/140-202/203), évêque de Lyon, martyr, successeur de l’évêque Pothin vers l’an 150, Contre les hérésies, Introduction du traducteur Adelin Rousseau, Moine de l’Abbaye d’Orval, p. 7 :

 

« Irénée est né en Asie Mineure dans le courant de la première moitié du IIe siècle. Lui-même, dans un fragment de lettre que nous a conservé Eusèbe de Césarée, évoque ses années d’enfance durant lesquelles, à Smyrne, il était l’auditeur fervent du vieil évêque Polycarpe, lequel, souligne Irénée, "avait été en relations avec Jean et avec les autres qui avaient vu le Seigneur". Indication précieuse : dans l’enseignement de Polycarpe, le jeune Irénée pouvait encore percevoir un écho direct de la parole de ceux qui avaient été les témoins oculaires de la vie du Christ, et, comme le note Irénée lui-même, des connaissances de cette sorte, une fois gravée dans le cœur d’un enfant, grandissent avec lui et imprègnent de façon indélébile toute sa vie d’adulte. »

 

Giuseppe Ricciotti,  Professeur à l’Université de Rome, Saint Paul Apôtre, Éd. Robert Laffont, Paris, 1952, Le troisième voyage missionnaire, page 354, § 462 :

 

« […] Il semble bien que ce Papias, célèbre vers 120, était originaire de Hiérapolis du Lycus ; c’est lui qui nous a transmis les plus anciens renseignements extérieurs sur les faits rapportés par les évangiles canoniques (1). »

1) Cf. Vita di Gesù Cristo, p. 118 (§ 107), p. 123 (§ 114), p. 134 (§ 128), etcp

 

Id., Vie de Jésus-Christ, Éd. Payot, Paris, 1954, Les Évangiles, p. 100, § 107 :

 

« […] Nous avons à ce propos un précieux témoignage de Papias de Hiérapolis, qui, écrivant vers l’an 120, affirme avoir recherché anxieusement ce qu’avaient enseigné de vive voix les Apôtres et les autres disciples immédiats de Jésus, qu’il nomme individuellement, en en donnant cette raison : “ Je jugeais en effet que le contenu des livres ne me servirait pas autant que les choses transmises d’une voix vivante et permanente (dans Eusèbe, Hist. eccl., III, 39, 4) ”. Et quand il parle de livres et de voix, il fait certainement allusion aux sources de la vie et de la doctrine de Jésus, car peu après il traite expressément des évangiles de Marc et de Matthieu. »

 

Id., Ibid.,  p. 105, § 114 :

 

« Le premier évangile est attribué à l’apôtre Matthieu, appelé aussi Lévi et précédemment publicain, selon une tradition constante, qui remonte au IIe siècle. Papias de Hiérapolis, déjà cité par nous, qui vers l’an 120 écrivit cinq livres d’Explication des dires (logiwn) du Seigneur, y affirmait que : Matthieu coordonna en dialecte hébraïques les dires (ta logia sunetaxato) ; chacun ensuite les interpréta comme il en était capable (dans Eusèbe, Hist. eccl., 39, 16). D’autres témoignages successifs, — tels que ceux d’Irénée (Adv. Haer., III, I, I), de Tertullien (Adv. Marcion., IV, 2), de Clément d’Alexandrie (Stromata, I, 21), etc., — confirment plus ou moins explicitement l’indication de Papias. […]. »

 

Ibid., p. 116, § 128 :

 

« Ici encore, comme pour l’évangile de Matthieu, le témoignage le plus ancien et le plus autorisé est celui de Papias, qui écrit : “Le Prêtre disait encore ceci : Marc, devenu interprète (ermhneuthV) de Pierre, écrivit exactement, mais non pas avec ordre (tazei) tout ce qu’il se rappela des choses ou dites ou accomplies (h lekcdenta pracdenta) par le Seigneur. — Lui-même, en effet, n’entendit pas le Seigneur et ne fut pas son disciple mais bien, comme je l’ai dit, plus tard, celui de Pierre. Lequel faisait des instructions, selon les nécessités, mais sans presque avoir souci d’établir une coordination (suntazin) des paroles (logion) du Seigneur ; de sorte que Marc n’a commis aucune faute en écrivant les choses comme il se les rappela. Il fut attentif à ce point seulement de ne rien négliger des choses qu’il entendit et de ne rien dire de faux à leur sujet  ”(dans Eusèbe, Hist. eccl., III, 39, 15). » Ce témoignage est plus ancien que Papias lui-même, puisque dans sa première phrase, — soit jusqu’à “dites ou accomplies par le Seigneur”, — il rapporte l’affirmation du Prêtre Jean. Que ce Jean soit l’Apôtre et évangéliste, ou une personne différente est ici secondaire, puisque dans le cas présent il suffit d’être assuré que l’affirmation en question remonte au Ier siècle. Il est superflu aussu de rappeler que les observations déjà faites, à propos de Matthieu, sur la valeur des mots “ordre”, “coordonner” et “paroles” chez Papias, conservent ici également leur pleine valeur. […] »

 

Ibid., p. 147, § 157 :

 

« Vers l’an 180, Irénée, après avoir parlé des trois premiers évangiles, ajoute : Puis Jean, le disciple du Seigneur, celui qui reposa sur sa poitrine, publia lui aussi son évangile, quand il demeurait à Éphèse d’Asie (Adv. hær., III, I, I ; texte grec dans Eusèbe, Hist. Eccl., V, 8, 4). Il ne peut exister de doute fondé que, pour Irénée, ce Jean, disciple du Seigneur, fût l’apôtre qui dans la dernière cène reposa sur la poitrine de Jésus (Jean, XIII, 23) ; mais la valeur singulière du témoignage d’Irénée sur cette question vient de la circonstance que, jeune homme, en Asie Mineure, il avait entendu  Polycarpe de Smyrne (1), mort presque nonagénaire en 155, lequel à son tour avait été auditeur de Jean : de sorte que d’Irénée on remonte à Jean par le seul intermédiaire de Polycarpe. »

1) Ceci est rapporté par Irénée lui-même dans sa lettre à Florin (Eusèbe, Hist. ecclés., V, 20-4-8 ; cf. aussi IV, 14, 3 et sv.).

 

Dom Charles Poulet, Histoire de l’Eglise, en 2 volumes, Éd. Beauchesne, 1959, tome I, page 44 :

 

« Saint Irénée, évêque de Lyon et martyr, composa à la fin du IIe siècle un ouvrage appelé d’ordinaire « Contre les hérésies », dirigé contre ces gnostiques : c’est un travail si solide et si bien documenté, qu’il est resté l’une des sources patristiques les plus utiles de la théologie catholique. »

 

 

La sainte Bible selon la Vulgate , 19O2-2002, traduite en français et approuvée par l’Église, Nouvelle Édition, Éditions D.F.T., 2e trimestre 2002, p. 3011, Apocalypse de saint Jean (Révélation de Jésus-Christ), XX, 1-6, note « Règneront avec lui pendant mille ans » (verset 6) :

 

« D’après ce qui précède, nous pouvons nous figurer ce règne de mille ans, prélude de la gloire définitive, comme une réalisation plus complète de l’adveniat regnum tuum de l’oraison dominicale. […] Pendant les premiers siècles de l’Église [de l’Église primitive], le millénarisme fut conçu comme le retour glorieux de Jésus-Christ venant régner sur la terre avec ses saints pendant mille ans avant le jugement général [Ce que ne soutient pas saint Irénée, évêque de Lyon, qui ne parle que de « l’apparition de notre Seigneur » – cf. « Contre les hérésies », livre V, IIIe partie, 26, 1]. Cette attente était commune, nous pourrions dire populaire parmi les premiers fidèles (S. Papias, évêque de Hiérapolis, 110, S. Polycarpe, 69/70-155/156, évêque de Smyrne, S. Irénée, évêque de Lyon, 177,  S. Justin, martyr, S. Méliton, évêque de Sardes, Tertullien, etc.) ; elle les soutient et les console sous le feu de la persécution. [Hélas] [sic !] des hérétiques y mêlèrent des idées grossières qui la firent bien vite rejeter. De ce temps de S. Jérôme, [on pensa autrement] : c’est du haut du ciel avec ses Saints, non pas visiblement présent sur la terre, d’après saint Jean [d’après S. Jérôme !], doit régner pendant mille ans, et ce règne doit précéder le second avènement, sans se confondre avec lui. S. Augustin, après quelques hésitations, finit par voir dans le règne de mille ans toute la durée l’existence terrestre de l’Église (De Civitate Dei, XX, VII, 13). Bossuet le fait commencer avec Jésus-Christ et finir en l’an mille. D’autres le placent entre Charlemagne et la Révolution française [quelle cacophonie doctrinale !]. Nous pensons, avec Bisping, que le millénium n’a pas encore fait son apparition » (Chanoine Crampon, 1885). [Il convient également de signaler que dans cette même Bible traduite selon la Vulgate, à la page 1585, Isaïe, XI, note 6-9, le chapitre V, IIIe partie, 33, 4 : « Certains ne l’ignorent pas… », le traité de saint Irénée « Contre les hérésies » est cité pour prouver qu’Israël sera rétabli dans sa terre, afin d’avoir part aux biens du Seigneur, lorsque « la terre sera rénovée ou restaurée en son état premier » (cf. S. Irénée, Contre les hérésies, livre V, 3e partie, 32, 1). — Pauvres théologiens qui se croient obligés de rejeter la doctrine catholique du millénarisme sous prétexte que des hérétiques n’ont vu que le côté matériel des choses, — qui existe pourtant bel et bien ! Les saints ci-dessus nommés feraient-ils également partie de ces hérétiques ? Avant la chute originelle, la Genèse ne nous révèle-t-elle pas que l’état de notre terre était différent de son état actuel (cf. Genèse, III, 17-19) ? Et cette « plaisanterie » dure depuis des siècles ! Si le fait de mésuser et/ou abuser d’une bonne chose constitue une raison suffisante pour la supprimer, pourquoi ne pas l’appliquer à la Bible elle-même qui a engendré une multitude d’hérésies ? L’abus d’une chose bonne en soi entraîne-t-il sa suppression ? Où va-t-on avec un principe pareil ? Le comble de cela, c’est d’oser écrire que pour la majorité des chrétiens du IIe siècle la venue du Règne glorieux et spirituel du Christ était imminente en citant saint Irénée, alors que celui-ci précise bien dans ses écrits que ce Règne ne se réalisera qu’au septième millénaire.]

 

Les âmes des martyrs jouissant de la vision béatifique ou de la vie éternelle, n’avaient nul besoin d’une vie nouvelle, si ce n’est de reprendre possession de leur corps au septième millénaire et régner avec le Christ, période durant laquelle l’antique serpent, qui est le diable et Satan, sera enchaîné et notre terre renouvelée et rétablie dans son état premier (a). Ce qui est écrit est écrit.

a) Cf. Apocalypse, XII, 8-9 ; XX, 1-4 ; Actes, III, 17-22.

 

L’évangéliste saint Jean en décrivant sa vision du règne millénaire dans le chapitre XX de l’Apocalypse et en précisant la raison pour laquelle Satan sera enchaîné, écrivant (au verset 3) : « … afin que Satan ne séduisît plus les nations », prouve incontestablement que ce règne ne peut absolument pas se rapporter à l’état des âmes bienheureuses du monde des esprits ou du haut du ciel ni moins encore à toute la durée de l’existence terrestre de l’Église.

 

Paroles de la Ste Vierge adressées à Marie-Julie Jahenny (1850-1941) le 19 septembre 1896 : « Rappelez-vous mes graves paroles sur la montagne de la Salette. Le prêtre n’est plus humble et n’est plus respectueux. J’ai encore à mes yeux, dit la Sainte Vierge, la trace des larmes que j’ai répandues à pareil jour, en voulant apporter à mes enfants la bonne nouvelle, s’ils se convertissaient, mais la triste nouvelle s’ils persistaient dans leur iniquité. On a fait peu de cas de ce que j’ai révélé. Mes enfants, quand je me rappelle, depuis le jour où, sur la sainte montagne, j’ai apporté mes avertissements à la terre menacée... quand je me rappelle la dureté avec laquelle on a reçu mes paroles pas tous, mais beaucoup. Et ceux qui auraient dû les faire passer dans le cœur de mes enfants, avec une confiance immense et une pénétration profonde, ils n’en ont pas fait cas. Il les ont méprisées et, pour la plus grande part, ont refusé leur confiance. Eh bien ! je vous assure que toutes ces promesses, mes secrets intimes, vont se réaliser. » Cliquez sur : Les secrets de la Salette confirmés Par Marie-Julie Jahenny - MonSeigneur et monDieu

 

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